Xpeng débarque en force : le constructeur chinois ouvre 5 nouveaux marchés en Europe dès 2025

Xpeng débarque en force : le constructeur chinois ouvre 5 nouveaux marchés en Europe dès 2025

L’offensive des constructeurs chinois de voitures électriques s’intensifie en Europe et Xpeng s’impose désormais comme l’un des acteurs les plus ambitieux. Peu connu du grand public il y a encore quelques années, ce constructeur fondé en 2014 en Chine s’installe aujourd’hui de manière spectaculaire en annonçant l’ouverture simultanée de cinq nouveaux marchés. Suisse, Autriche, Hongrie, Slovénie et Croatie rejoignent la liste des pays européens où ses modèles seront disponibles dès l’automne 2025. Cette expansion accélérée, associée à une stratégie industrielle locale, place la marque face à deux concurrents directs déjà implantés Xiaomi et BYD.

Un développement fulgurant en Europe

Xpeng ne se contente pas d’exporter ses véhicules, il déploie une stratégie sur mesure pour chaque pays. En Suisse, il s’appuie sur le solide réseau de Hedin Mobility Group. L’ouverture d’un premier point de référence à Dielsdorf sera suivie de la transformation de plusieurs showrooms existants pour atteindre rapidement dix points de vente et jusqu’à vingt en 2026 avec l’arrivée de la nouvelle P7+. En Autriche, la marque applique le modèle déjà testé en Allemagne où elle compte trente-cinq concessions. Dès octobre, les grandes villes comme Vienne, Salzbourg ou Graz accueilleront les premiers espaces Xpeng pour atteindre dix sites fin 2025 et vingt un an plus tard. En Europe de l’Est, le constructeur mise sur une alliance avec AutoWallis et Salvador Caetano, partenaires expérimentés dans la logistique régionale. Budapest, Ljubljana et Zagreb deviendront les portes d’entrée commerciales avec des pop-up stores dédiés aux SUV G6 et G9 ainsi qu’à la future berline P7+.

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La production locale pour séduire les Européens

Xpeng nouveaux marchés Europe

L’un des atouts majeurs de Xpeng est sa capacité à produire directement sur le continent. À Graz, en Autriche, l’usine de Magna assemble déjà les G6 et G9 destinés aux clients européens. Cette décision réduit les coûts logistiques, raccourcit les délais de livraison et permet de contourner d’éventuelles barrières commerciales. Face à Xiaomi qui n’a pour l’instant qu’un centre de développement à Munich et à BYD qui n’a pas encore lancé de production locale, Xpeng prend une longueur d’avance en donnant aux Européens l’image d’une marque implantée et crédible.

Une stratégie premium assumée

Contrairement à BYD qui vise d’abord une clientèle grand public, Xpeng attaque le marché par le haut avec ses modèles premium. Le G6 et le G9 symbolisent cette approche. Le grand SUV G9, récemment testé sur longue distance, illustre la volonté de la marque de rivaliser avec les constructeurs traditionnels. Grâce à sa technologie 800 V, il offre une charge ultra rapide dépassant les 300 kW, une autonomie remarquable et un confort haut de gamme. Sellerie en cuir Nappa, système audio Dynaudio, transmission intégrale et puissance de plus de 500 chevaux placent ce modèle dans la catégorie des SUV de luxe capables de concurrencer Tesla ou Audi. L’efficacité énergétique reste aussi un argument fort avec une consommation contenue et des temps de recharge record inférieurs à vingt minutes.

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Un réseau encore fragile en France

Malgré son ambition, Xpeng doit encore convaincre sur certains marchés stratégiques comme la France. Si le G6 est déjà disponible, la marque ne dispose pas d’un réseau de distribution solide. Les clients français se montrent attentifs à la qualité des services, à l’ergonomie des interfaces et au calibrage des aides à la conduite, des points sur lesquels Xpeng doit progresser. En comparaison, BYD multiplie les partenariats avec des groupes bien implantés comme BYMyCar ou Emil Frey et prévoit plus de quarante points de vente dans l’Hexagone d’ici fin 2025.

Une rivalité chinoise en Europe

La confrontation entre les géants chinois de l’électrique se joue désormais sur le sol européen. Xiaomi mise sur son image technologique et son écosystème connecté, BYD sur la diversité de son catalogue et sa force commerciale, tandis que Xpeng veut s’imposer par une offre premium et une production locale. Chacun cherche à séduire des clients européens encore partagés entre la confiance envers les marques traditionnelles et la curiosité pour ces nouveaux acteurs.

Les règles du marché automobile sont en pleine mutation et l’ascension de Xpeng illustre cette transformation. En quelques mois, ce constructeur encore confidentiel a démontré qu’il pouvait s’imposer comme un rival sérieux des plus grands. Son implantation rapide dans cinq nouveaux pays, ses choix industriels stratégiques et sa volonté d’attaquer le marché par le haut montrent que l’Europe est devenue un terrain de jeu prioritaire pour les marques chinoises. Dans un contexte où la transition vers l’électrique s’accélère, Xpeng entend bien marquer son territoire et bousculer les équilibres établis.

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Clément

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