Voyager en voiture avec son animal : ce que la loi autorise (et interdit) pour éviter l’amende et les dangers
Les vacances approchent, et avec elles, l’envie de partir accompagné de son fidèle compagnon à quatre pattes. De plus en plus de Français choisissent d’emmener leur chien ou leur chat lors de leurs déplacements en voiture. Mais si l’intention part d’un bon sentiment, elle ne doit jamais occulter les règles strictes imposées par la loi ni les précautions indispensables à la sécurité de tous les passagers, humains comme animaux.
Un voyage qui ne s’improvise pas
Transporter un animal en voiture, surtout sur de longues distances, demande une préparation rigoureuse. Pour l’animal, le trajet peut être une source de stress intense, notamment s’il n’est pas habitué à l’environnement restreint de l’habitacle ou au bruit constant de la route. Un chien agité, un chat miaulant sans cesse, voire un animal malade : ce sont des réalités fréquentes si le transport n’est pas anticipé correctement.
Il est donc essentiel d’habituer son compagnon à la voiture, en réalisant par exemple de courts trajets avant le grand départ. Il faut également prévoir une bonne aération de l’habitacle, notamment en période estivale où les températures peuvent vite grimper à l’intérieur du véhicule. Un animal peut se déshydrater rapidement : l’accès à l’eau et à des pauses régulières est primordial.
La loi encadre strictement le transport des animaux

Au-delà du bon sens, la loi impose des règles précises. Le Code rural et de la pêche maritime, via son article R. 215-7, stipule que le propriétaire est tenu d’assurer le bien-être de l’animal pendant tout le transport. Le non-respect de cette règle peut entraîner une amende de 4e classe, allant de 90 à 750 euros.
Mais ce n’est pas tout. Le Code de la route, à travers les articles R412-6 et R412-1, considère également l’animal comme un passager dont la présence ne doit en aucun cas gêner le conducteur. Concrètement, cela signifie que l’animal ne doit ni entraver les mouvements du conducteur ni bloquer son champ de vision. Il doit être attaché ou transporté dans un dispositif adapté pour ne pas devenir un projectile dangereux en cas de freinage brutal ou d’accident.
Quelles solutions pour transporter son animal en toute sécurité ?
Plusieurs options s’offrent aux automobilistes pour répondre à ces exigences. Pour les chats ou les petits chiens, la boîte de transport rigide reste la meilleure solution. Elle se place de préférence sur le sol à l’arrière, ou sur la banquette avec une ceinture spéciale pour la fixer. Pour les chiens de taille moyenne ou grande, des harnais de sécurité reliés à la ceinture de sécurité, ou des cages de transport placées dans le coffre (avec grille de séparation), sont recommandés.
Il est formellement interdit de laisser un animal se déplacer librement dans l’habitacle, ou pire, sur les genoux du conducteur. Cette pratique, encore trop courante, est non seulement dangereuse pour tous les passagers, mais également verbalisable.
L’été, un danger mortel pour les animaux enfermés
Un autre point crucial : ne jamais, sous aucun prétexte, laisser son animal enfermé seul dans une voiture stationnée, surtout en été. Même avec les fenêtres entrouvertes, la température dans l’habitacle peut rapidement atteindre des niveaux mortels. En quelques minutes, un chien ou un chat peut souffrir d’un coup de chaleur, entraînant une issue tragique. Ce geste, trop souvent banalisé, constitue un acte de maltraitance punissable par la loi.
Des pauses régulières : un impératif
Lors d’un long trajet, il est conseillé de s’arrêter toutes les deux heures. Ces pauses sont nécessaires pour le conducteur, mais aussi pour l’animal, qui peut ainsi se dégourdir les pattes, faire ses besoins, s’hydrater et se détendre. Attention toutefois à toujours tenir son animal en laisse ou à le surveiller de près, car un environnement inconnu peut provoquer des réactions inattendues.
