Voitures radars : cinq nouveaux départements concernés depuis le 1er juillet 2025

Voitures radars : cinq nouveaux départements concernés depuis le 1er juillet 2025

Depuis le 1er juillet 2025, la France continue d’étendre son réseau de voitures radars automatisées. Cinq nouveaux départements sont désormais concernés par cette mesure de sécurité routière controversée : l’Ain, les Alpes-de-Haute-Provence, la Haute-Loire, les Pyrénées-Orientales et le Tarn-et-Garonne. Ce déploiement s’inscrit dans une stratégie nationale visant à renforcer le contrôle de la vitesse sur les routes, dans un pays où les excès restent une cause majeure d’accidents.

Une stratégie de surveillance toujours plus étendue

La mise en circulation de voitures radars dans de nouvelles zones n’est pas un hasard. Les autorités françaises, avec le soutien de prestataires privés, cherchent à rendre la surveillance des routes plus fluide, plus discrète et plus efficace. Ces véhicules banalisés, confiés à des sociétés privées, circulent quotidiennement pour repérer les excès de vitesse, sans que le conducteur ne s’en doute. À ce jour, plus de 60 départements sont concernés, avec une couverture quasi nationale. Seules la Corse et l’Île-de-France échappent encore à ce dispositif, du moins pour le moment.

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Ce maillage territorial progressif témoigne d’une volonté claire : atteindre les zones rurales et périurbaines où les contrôles étaient jusqu’ici plus rares. C’est ainsi que, dès juin 2025, quatre autres départements avaient déjà été intégrés au dispositif : l’Ardèche, l’Ariège, les Bouches-du-Rhône et le Cantal.

Comment fonctionnent les voitures radars ?

Les voitures radars sont équipées de systèmes sophistiqués permettant de contrôler automatiquement la vitesse des véhicules environnants, sans intervention humaine. Grâce à des capteurs infrarouges et à une caméra embarquée, elles peuvent détecter les excès de vitesse aussi bien à l’arrêt qu’en circulation. Le cliché de l’infraction est ensuite transmis au Centre national de traitement des infractions de Rennes pour que l’amende soit générée.

La particularité de ce système réside dans son invisibilité. Contrairement aux radars fixes, les voitures radars sont banalisées et ressemblent à n’importe quelle autre voiture du parc automobile français. Le plus souvent, il s’agit de berlines ou de breaks discrets comme des Peugeot 308, Citroën Berlingo ou Renault Mégane, sans aucun signe distinctif apparent.

Comment les reconnaître malgré tout ?

Si leur objectif est d’être indétectables, quelques indices peuvent toutefois mettre la puce à l’oreille des automobilistes. Un premier indice se trouve au niveau du tableau de bord : un petit boîtier noir, souvent visible à travers le pare-brise, est utilisé pour les mesures de vitesse. Ensuite, la plaque d’immatriculation peut trahir le dispositif. En effet, certaines voitures radars présentent un support de plaque en plastique réfléchissant, peu commun sur les véhicules classiques.

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En outre, plusieurs sites internet spécialisés ou communautaires répertorient les modèles et immatriculations de ces voitures radars. Bien que ces informations ne soient pas officielles, elles permettent aux conducteurs avertis de rester prudents.

Des marges de tolérance à connaître

Il est important de noter que les voitures radars ne sanctionnent pas systématiquement à la moindre infraction. La législation prévoit une marge technique : jusqu’à 100 km/h, une tolérance de 5 km/h est appliquée. Au-delà, elle est de 5 % de la vitesse mesurée. Ainsi, à 130 km/h, vous ne serez verbalisé qu’à partir de 136,5 km/h. Cette précision vise à compenser d’éventuelles erreurs de mesure.

Sécurité routière ou fiscalité déguisée ?

Si les autorités justifient ce dispositif par un objectif de réduction des accidents, de nombreuses voix s’élèvent pour dénoncer une logique avant tout répressive et génératrice de revenus. Selon certaines associations d’automobilistes, ces voitures radars seraient davantage perçues comme des « pompes à fric » que comme de véritables outils de prévention.

La délégation à des sociétés privées, chargées de faire circuler les véhicules et d’effectuer les relevés, pose également des questions sur la transparence du système et sur la motivation réelle de ces entreprises. Rémunérées en fonction du kilométrage parcouru et non du nombre de contraventions, elles échappent en théorie à tout soupçon d’incitation à verbaliser.

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Vers une généralisation du dispositif ?

Avec ce nouveau déploiement, la question n’est plus de savoir où seront les voitures radars, mais plutôt où elles ne seront pas. La logique du tout-contrôle semble s’imposer progressivement sur le territoire français, dans un contexte où la sécurité routière reste une priorité. Toutefois, il conviendra de surveiller si cette politique porte ses fruits en termes de baisse de la mortalité, ou si elle ne fait qu’aggraver la défiance des usagers envers les dispositifs automatisés.

En attendant, les automobilistes n’ont d’autre choix que de redoubler de vigilance, surtout dans les cinq départements nouvellement concernés. Car depuis le 1er juillet, les voitures radars y patrouillent en silence, prêtes à flasher le moindre excès.

Clément

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