Alors que la plupart des pays européens adoptent des mesures visant à réduire la vitesse sur les routes pour des raisons de sécurité et d’impact environnemental, la République tchèque prend une direction opposée. À partir de juin 2025, la vitesse maximale sur certaines sections des autoroutes tchèques passera de 130 km/h à 150 km/h. Cette initiative, portée par le gouvernement tchèque, s’inscrit dans une volonté d’améliorer la fluidité du trafic sur des tronçons jugés adaptés.
Quels tronçons sont concernés ?
La hausse de la limitation de vitesse ne concernera pas l’ensemble du réseau autoroutier tchèque. Seules certaines sections spécifiques, considérées comme suffisamment sûres, verront cette augmentation appliquée. Parmi elles :
- La section D3 entre Tábor et České Budějovice.
- Certaines portions des autoroutes D1 et D11.
Les autorités locales justifient cette décision par la modernisation des infrastructures et des systèmes de surveillance routière, qui permettraient, selon elles, de limiter les accidents.
Des critiques sur la sécurité routière
Cette décision divise les experts en sécurité routière. De nombreuses associations de prévention soulignent que rouler plus vite peut entraîner une augmentation de la gravité des accidents. De plus, la distance de freinage et la consommation de carburant augmentent significativement à 150 km/h, ce qui pourrait aller à l’encontre des objectifs de réduction des émissions de CO2 en Europe.
Un cas isolé ou une tendance émergente ?
La République tchèque n’est pas le premier pays à relever la vitesse maximale sur autoroute. L’Italie a déjà mis en place une mesure similaire en 2023, autorisant 150 km/h sur certains tronçons. Cependant, la majorité des pays européens suivent la tendance inverse :
- En France, la vitesse reste limitée à 130 km/h sur autoroute et à 110 km/h en cas de pluie.
- En Allemagne, bien que certaines portions d’autoroutes restent sans limitation, des restrictions plus strictes sont régulièrement débattues.
- Aux Pays-Bas, la vitesse maximale a été réduite à 100 km/h en journée pour limiter les émissions polluantes.
Pourquoi la France ne suivra pas cette voie ?
En France, une telle augmentation de la vitesse ne semble pas être à l’ordre du jour. Les priorités des autorités françaises restent centrées sur la sécurité et la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Une augmentation de la vitesse entraînerait une consommation accrue de carburant et une hausse des accidents graves. De plus, la fluidité du trafic pourrait être impactée par un écart plus grand entre les vitesses pratiquées par différents types de véhicules.
Vers une réduction plutôt qu’une augmentation
Si la tendance actuelle se poursuit, il est plus probable de voir une baisse des limitations de vitesse en France plutôt qu’une augmentation. Certaines propositions évoquent même une limitation à 110 km/h sur autoroute pour réduire l’impact environnemental des transports.
L’initiative tchèque relance le débat sur l’équilibre entre vitesse, sécurité et écologie. Reste à voir si d’autres pays européens suivront ce choix audacieux ou s’ils maintiendront leur cap vers une réduction progressive des limitations de vitesse.
