Vanlife 2025 : un engouement toujours plus fort en France, les chiffres parlent d’eux-mêmes
La scène est devenue familière sur les routes de France : un van, les montagnes en toile de fond ou l’océan à l’horizon, et une liberté totale en guise de programme. Longtemps perçue comme un mode de voyage marginal, la vanlife s’est aujourd’hui imposée comme un véritable phénomène de société. En France, cette tendance née bien avant la crise sanitaire a pris un virage spectaculaire après le Covid, et les chiffres de 2024 montrent que l’engouement est toujours bien présent en 2025. Entre hausse des immatriculations, fréquentation record des campings et attrait touristique grandissant, la vanlife continue de séduire toutes les générations.
Une passion qui traverse les générations
Lors du dernier California Festival organisé dans les Landes, les équipes de Finauto ont pu constater sur le terrain un enthousiasme toujours aussi vivace autour des vans et camping-cars. Sur les parkings ou au bord des plages, les VDL (véhicules de loisirs) étaient omniprésents, habités aussi bien par des couples de retraités que par de jeunes actifs ou des familles entières. Ce mode de vie mobile séduit pour sa flexibilité, son aspect économique et surtout la sensation d’évasion qu’il procure.
La démocratisation de la vanlife se reflète aussi dans les habitudes quotidiennes : de plus en plus d’utilisateurs emploient leur van non seulement pour les vacances, mais également pour les escapades de week-end et même comme véhicule principal. Le phénomène a clairement franchi un cap.
La France, eldorado des voyageurs nomades

Avec ses paysages diversifiés, la France reste une terre d’accueil privilégiée pour les amateurs de vanlife. L’année 2024 a consacré l’Hexagone comme la première destination touristique mondiale avec 100 millions de visiteurs internationaux et 71 milliards d’euros de retombées économiques. Dans ce contexte, les vans et camping-cars ont joué un rôle majeur dans la dynamique du tourisme, en particulier pour l’hébergement de plein air.
Le camping connaît d’ailleurs un regain d’intérêt notable. Selon l’Observatoire du tourisme, 140 millions de nuitées ont été enregistrées en camping en 2024. Parmi elles, 1,2 million concernent directement les VDL pendant les deux mois d’été, une hausse de 24 % par rapport à 2023. Cette croissance est portée par des régions particulièrement prisées : la Nouvelle-Aquitaine, l’Occitanie et l’Auvergne-Rhône-Alpes composent le trio de tête des destinations préférées des vanlifers.
Des chiffres solides malgré la hausse des prix
L’attrait pour la vanlife ne se limite pas aux vacanciers. Côté marché, la France se classe au deuxième rang européen en matière d’immatriculations de camping-cars neufs, avec 26 396 unités enregistrées en 2024. Loin derrière l’Allemagne, leader incontesté du Vieux Continent, qui a cumulé 68 469 immatriculations la même année.
En incluant l’ensemble des pays européens, ce sont 160 342 véhicules de loisirs (vans et camping-cars) qui ont été immatriculés en 2024, soit une hausse de 9,5 % sur un an. Un chiffre d’autant plus remarquable que les prix de ces véhicules ne cessent d’augmenter, parfois au-delà de 60 000 euros pour un modèle neuf bien équipé. Pourtant, la demande reste dynamique et constante.
Littoral, montagne : le grand écart géographique

Autre fait marquant, la diversité des destinations plébiscitées. Si les plages du littoral atlantique attirent chaque année une foule de vans et fourgons, les hauteurs alpines et les routes sinueuses du Massif central connaissent aussi une fréquentation croissante. L’appel de la nature et la quête d’authenticité guident les voyageurs loin des sentiers battus, avec une tendance marquée pour les coins reculés, les petits villages et les aires naturelles d’accueil.
Cette forme de tourisme encourage également une économie locale plus durable, avec des retombées bénéfiques pour les commerces de proximité, les producteurs locaux et les communes qui développent des aires de services adaptées.
La vanlife, phénomène durable ?
Le succès actuel de la vanlife semble s’inscrire dans la durée. L’envie de ralentir, de voyager autrement et de renouer avec des valeurs simples continue de porter ce mode de vie, même dans un contexte d’inflation. Plus qu’une tendance, la vanlife traduit une transformation des attentes des voyageurs : autonomie, flexibilité, sobriété et liberté de mouvement deviennent les nouveaux critères du voyage idéal.
Les constructeurs l’ont bien compris. De Mercedes à Ford, en passant par Volkswagen ou les artisans aménageurs indépendants, le marché du VDL se modernise, se diversifie et innove pour répondre à une clientèle toujours plus large et exigeante.
