Vacances en voiture en 2025 : bouchons, budget serré… et le smartphone en copilote indispensable
Malgré l’angoisse des bouchons, la hausse des coûts et la complexité logistique, une large majorité de Français continue d’aimer prendre la route pour les vacances. En 2025, la voiture reste une compagne de voyage privilégiée, appréciée pour la liberté qu’elle procure. Et pour alléger les contraintes, le smartphone s’impose désormais comme un outil indispensable, transformant chaque trajet en expérience plus maîtrisée.
L’attachement des Français à la route
Chaque été, les départs en vacances génèrent leurs lots de ralentissements et de tensions. Pourtant, 78 % des conducteurs déclarent aimer prendre la route. C’est une constance qui traverse les générations et les catégories sociales. Ce plaisir s’explique par le sentiment de liberté qu’offre la voiture : pas d’horaires fixes, la possibilité de s’arrêter à tout moment, de transporter des bagages sans contrainte et même de faire des détours improvisés. L’automobile reste, pour beaucoup, synonyme d’aventure.
Même les bouchons ne suffisent pas à éroder cet engouement. Bison Futé a recensé plus de 1 000 km d’embouteillages lors des grands départs de mai, et près de la moitié des automobilistes craignent de rester bloqués. Pourtant, la route reste choisie sans hésitation par 91 % des foyers les plus aisés et une majorité de ménages aux revenus plus modestes.
Un plaisir de plus en plus coûteux
La liberté a néanmoins un coût. Le budget transport prévu en 2025 pour les vacances en voiture atteint en moyenne 260 euros. Bien que ce chiffre soit en légère baisse par rapport à l’année précédente, le poste transport représente encore une part importante du budget global des vacances, parfois jusqu’à un tiers des dépenses.
Pour 45 % des Français, ces frais peuvent remettre en question un séjour prévu. Ce renoncement grimpe même à 61 % chez les ménages les plus fragiles économiquement. Dans ce contexte, les vacanciers adaptent leurs comportements : 65 % adoptent une conduite plus économe, 55 % évitent les autoroutes à péage en privilégiant les nationales, et nombreux sont ceux qui réduisent les extras en chemin. Le covoiturage, bien qu’économique, ne séduit encore qu’un conducteur sur cinq.
L’usage croissant du smartphone pour mieux voyager
Face à ces obstacles, le numérique s’impose comme un allié stratégique. Le smartphone n’est plus seulement un outil de communication ou de divertissement, il devient un véritable copilote. Les applications spécialisées offrent désormais des services qui aident à mieux organiser, planifier et optimiser les trajets.
Une majorité d’automobilistes utilisent déjà ou envisagent d’utiliser ces outils numériques. Près de la moitié (46 %) déclarent utiliser une application de signalement des radars, tandis que 33 % souhaiteraient en installer une. Un tiers repèrent les stations-service les moins chères grâce à leur téléphone, et 36 % aimeraient rejoindre cette tendance. Les applications touristiques et gastronomiques séduisent aussi : 28 % les utilisent pour découvrir des sites en chemin, 23 % pour localiser des restaurants. Le smartphone devient ainsi un passeport numérique vers un voyage plus agréable et moins stressant.
Le numérique ne s’arrête pas là. De nombreux vacanciers localisent les aires d’autoroute les mieux équipées, ou consultent en amont les prévisions de Bison Futé pour choisir les meilleurs créneaux de départ. Ces outils apportent une forme d’intelligence au voyage en voiture, offrant à la fois confort, économie et sérénité.
L’électrique encore trop contraignant
Malgré cette numérisation du voyage, l’essor des voitures électriques reste freiné par des doutes persistants. 84 % des Français estiment que l’autonomie des véhicules reste insuffisante pour les longs trajets estivaux. Ce scepticisme ne touche pas seulement les réfractaires : 79 % des propriétaires de voitures électriques partagent cette inquiétude.
Les infrastructures de recharge, bien qu’en progrès, sont encore perçues comme inadaptées à une circulation dense sur de longues distances. La confiance ne suit pas, et l’électrique peine à séduire pour les grands départs en vacances.
Péages sans barrière et inquiétudes persistantes
Les péages en flux libre, expérimentés sur certaines autoroutes comme l’A13, promettent de fluidifier le trafic. Mais le bilan reste mitigé : seuls 55 % des automobilistes y sont favorables. Le reste exprime des réticences, en particulier sur la nécessité de se connecter en ligne pour régler après coup, ce qui génère de l’incompréhension ou du stress, notamment chez les conducteurs moins à l’aise avec les démarches numériques.
Ajoutons à cela les principales craintes des automobilistes : les bouchons (49 %), le comportement imprévisible des autres conducteurs, ou encore la peur de la panne. Tous ces facteurs influencent les habitudes, incitant la moitié des vacanciers à suivre scrupuleusement les recommandations de Bison Futé, à planifier leurs pauses, et à se doter d’un maximum d’informations via leur téléphone.
En 2025, la route reste donc une épreuve… mais aussi un plaisir assumé. Et dans ce défi mêlant imprévus, contraintes budgétaires et soif d’évasion, le smartphone s’impose comme un copilote aussi discret qu’efficace.
