Toyota C-HR : faut-il vraiment payer plus pour l’hybride rechargeable ? Le match surprenant
Le marché automobile de 2025 est plus que jamais tourné vers la transition énergétique. Entre hybrides simples et hybrides rechargeables, les consommateurs hésitent encore. Le Toyota C-HR, dans ses deux déclinaisons, s’impose comme un véritable cas d’école. Alors, faut-il vraiment payer plus pour une hybride rechargeable ? L’écart de consommation est-il encore significatif ? Réponse avec des données concrètes, et quelques surprises à la clé.
Toyota C-HR : deux technologies pour une même philosophie
Le Toyota C-HR se distingue depuis ses débuts par sa sobriété et sa douceur de conduite. La deuxième génération du SUV nippon est disponible en deux versions électrifiées : hybride classique (HEV) et hybride rechargeable (PHEV). Si l’on s’attend à ce que le modèle rechargeable affiche une consommation plus élevée batterie vide, les données réelles montrent une réalité plus nuancée.
Pour rappel, l’hybride classique utilise un moteur thermique assisté ponctuellement par un moteur électrique. Le système se recharge tout seul au freinage et en décélération. À l’inverse, une hybride rechargeable dispose d’une batterie plus grande, capable d’offrir plusieurs dizaines de kilomètres en mode 100 % électrique. Mais une fois la batterie vide, elle repasse en mode hybride classique… avec en théorie une consommation en hausse, surtout sur autoroute.

Comparatif de consommation : les chiffres parlent
Toyota a fourni une plateforme solide pour comparer les deux types de motorisation. Le C-HR hybride rechargeable développe 225 chevaux tandis que le modèle hybride classique plafonne à 198 chevaux. Leurs performances sont donc légèrement différentes, tout comme leur poids (environ 170 kg d’écart). Mais c’est la consommation qui attire l’attention :
- En ville, le C-HR HEV consomme 4,2 litres aux 100 kilomètres, contre 4,6 litres pour le PHEV.
- Sur route, l’écart se creuse un peu plus : 5,7 litres pour l’hybride contre 6,4 litres pour l’hybride rechargeable.
- Sur autoroute, en revanche, les deux modèles se tiennent dans un mouchoir de poche : 7,8 litres pour l’hybride et 7,9 litres pour la version rechargeable.
Ces résultats sont à relativiser. Les tests ont été réalisés à des périodes différentes de l’année. Le modèle hybride a été évalué par 3 °C, en hiver, une condition moins favorable à la consommation. Le modèle rechargeable, quant à lui, a été testé par 13 °C. Cela pourrait expliquer en partie la proximité des valeurs. De plus, les mesures pour le PHEV ont été prises batterie vide, afin d’offrir une vision réaliste des performances sans apport électrique.
Une question de budget et d’usage
Si l’on s’en tient uniquement à la consommation de carburant, la différence est minime. Mais le prix, lui, marque un écart plus notable. Le Toyota C-HR hybride rechargeable coûte 2650 euros de plus que son homologue non rechargeable. Un surcoût non négligeable, qu’il faudra rentabiliser au fil des kilomètres… et à condition de recharger régulièrement le véhicule à domicile ou sur des bornes publiques.
Pour les gros rouleurs, notamment ceux qui peuvent effectuer leurs trajets quotidiens en mode tout électrique, cette stratégie peut se révéler payante. À l’inverse, ceux qui ne rechargent jamais leur véhicule verront peu d’avantages à opter pour la version PHEV.
La maturité technologique au rendez-vous
Pendant longtemps, les hybrides rechargeables ont souffert d’une mauvaise réputation une fois leur batterie à plat. Les petits moteurs turbo, combinés à des véhicules lourds et peu aérodynamiques, consommaient souvent plus qu’un simple thermique. Ce n’est plus le cas aujourd’hui, du moins chez certains constructeurs comme Toyota.
Le constructeur japonais s’appuie sur une expertise historique dans l’hybride. Avec le C-HR, la différence de poids reste contenue et l’ensemble reste bien calibré. Résultat : même sans recharge, l’hybride rechargeable ne consomme pas démesurément. Et lorsqu’elle est utilisée à bon escient, elle peut se montrer redoutablement efficiente.
Un véhicule de transition

Le C-HR PHEV apparaît comme une solution idéale pour ceux qui ne sont pas encore prêts à franchir le pas du 100 % électrique. Il combine une autonomie électrique suffisante pour les trajets quotidiens, une consommation contenue en mode hybride, et une polyvalence à toute épreuve. De plus, les offres de leasing actuelles restent souvent attractives, même si cela pourrait évoluer à mesure que les loueurs ajustent leurs grilles tarifaires en fonction des décotes observées sur le marché des électriques d’occasion.
Finalement, la question n’est plus tant de savoir quelle version consomme le moins, mais plutôt laquelle s’adapte le mieux à son usage. Chez Toyota, les deux options sont mûres, fiables et très proches en consommation. Reste à choisir entre simplicité et polyvalence, ou entre prix d’achat et autonomie électrique.
