Renault Mégane E-Tech : l’option méconnue à 1500 € qui change tout avant le restylage
La Renault Mégane E-Tech, l’un des modèles phares de la transition électrique du constructeur français, s’apprête à connaître un restylage dans les mois à venir. Pourtant, alors que la nouvelle version se prépare en coulisses, le modèle actuel conserve de sérieux atouts qui méritent d’être pris en compte par les acheteurs, notamment une option bien spécifique qui fait toute la différence pour certains usages.
Une phase de transition délicate
Alors que la concurrence se renforce dans le segment des compactes électriques, la Mégane E-Tech doit faire face à une pression croissante. Les SUV électriques comme le Skoda Elroq ou le Volvo EX30, tout comme des compactes comme la Volkswagen ID.3, viennent concurrencer directement la berline française. Cela se traduit déjà par un recul important des ventes : au premier semestre, la Mégane E-Tech accuse une baisse de 63 % de ses immatriculations. Un chiffre inquiétant, mais qui pourrait bien être corrigé par le prochain restylage, à l’image du regain observé chez Tesla avec le Model Y après sa mise à jour.
En attendant, la Mégane continue de proposer une dotation généreuse, y compris sur le premier niveau de finition appelé Techno. Elle conserve également sa batterie de 60 kWh, offrant une autonomie de 468 km selon le cycle WLTP. Un chiffre flatteur pour une compacte de seulement 4,20 mètres, soit plus courte qu’un Renault Captur. Cette performance est notamment rendue possible grâce à une conception optimisée et des porte-à-faux réduits.

Un chargeur 22 kW, une spécificité bien pensée
Parmi les éléments qui distinguent encore la Mégane E-Tech, une option se détache nettement : le chargeur embarqué 22 kW. Ce dispositif, proposé en option à 1500 euros, constitue une spécificité rare sur le marché des voitures électriques. Alors que la majorité des modèles se contentent d’un chargeur alternatif monophasé de 7,4 kW ou 11 kW, Renault propose ici une solution bien plus polyvalente pour les recharges hors autoroute.
Concrètement, ce chargeur triphasé permet de recharger bien plus rapidement sur les bornes publiques dites « alternatives », comme celles que l’on trouve dans les parkings de supermarchés, dans les zones rurales ou sur les lieux de travail. La différence est flagrante : une borne de 22 kW permet de faire le plein en moins de trois heures, contre près de neuf heures avec un chargeur de 7 kW. Pour ceux qui ne disposent pas de prise à domicile ou qui circulent fréquemment hors des grands axes, cette fonctionnalité change tout.
Un coût qui se justifie dans le temps
À première vue, les 1500 euros demandés par Renault pour cette option peuvent sembler élevés. Surtout que, pour une utilisation à domicile, elle n’apportera pas de gain notable, sauf si l’utilisateur investit dans une borne spécifique comme la Powerbox Uno de Mobilize et une installation électrique adaptée. Mais dès qu’on sort du cadre résidentiel, l’investissement devient stratégique.
Le temps gagné lors des recharges, la flexibilité offerte et la meilleure efficacité énergétique sont autant d’arguments qui peuvent justifier cette dépense. De plus, sur le marché de l’occasion, une Mégane E-Tech équipée du chargeur 22 kW sera sans doute plus recherchée, car plus pratique au quotidien. Une donnée à garder en tête aussi bien pour l’achat que pour la revente.
Un réflexe à avoir sur le marché de l’occasion

Ce point technique mérite aussi d’être souligné si vous envisagez l’achat d’une Mégane E-Tech d’occasion. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le chargeur 22 kW n’est pas systématiquement installé sur tous les modèles. Il convient donc de poser la question au vendeur avant de conclure l’achat. Même s’il ne modifie en rien la recharge rapide sur autoroute, qui repose sur une autre technologie (le courant continu), il optimise fortement les recharges sur borne alternative.
En résumé, cette option technique s’adresse surtout à un profil d’utilisateur bien précis : ceux qui roulent beaucoup, sans forcément emprunter l’autoroute, et qui utilisent régulièrement les infrastructures publiques de recharge. Dans ces cas, le chargeur 22 kW s’impose presque comme un indispensable, rendant la voiture beaucoup plus exploitable au quotidien sans dépendre d’une installation domestique performante.
En attendant le restylage de la Mégane E-Tech, cette spécificité continue donc de faire la différence. Renault conserve là un avantage technologique non négligeable, qui devrait peser dans la balance pour les acheteurs avertis.
