Renault Clio 5 : vedette des citadines… mais également la plus chère à réparer en cas d’accident
La Renault Clio 5, toujours au sommet des ventes en France en 2025, décroche cette année un autre titre, moins flatteur celui-là : celui de la citadine la plus chère à réparer en cas de sinistre. Un constat inattendu révélé par les données récentes de l’association SRA (Sécurité et Réparations Automobiles), organisme de référence dans le domaine de l’assurance automobile. Si son succès commercial ne faiblit pas, sa facture à l’atelier, elle, peut donner à réfléchir.
Une championne des ventes… et des coûts de réparation
Véritable icône du marché français depuis plus de trois décennies, la Renault Clio continue de séduire les automobilistes, aussi bien en neuf qu’en occasion. Pourtant, derrière son apparente polyvalence et son image de citadine accessible se cache une réalité moins réjouissante : la Clio 5 est la voiture du segment B la plus coûteuse à remettre en état après un accident.
Selon le dernier observatoire annuel de la SRA consacré aux sinistres de collision, la citadine au losange obtient un indice de 97/100. Ce chiffre, qui se réfère à une moyenne de 100 représentant l’ensemble des modèles du marché, signifie que la Clio 5 se situe légèrement en dessous de la moyenne globale, mais bien au-dessus de ses rivales directes. À titre de comparaison, la Volkswagen Polo 6 plafonne à 92, tandis que la Peugeot e-208 affiche un modeste 90.
Carrosserie onéreuse et fréquence des sinistres
Ce classement s’explique notamment par le coût élevé des pièces de carrosserie de la Clio 5. Les éléments extérieurs, pare-chocs, ailes ou optiques, sont souvent plus chers que ceux de ses concurrentes. Cela se traduit par des factures de réparation plus salées, même en cas de dommages mineurs. La fréquence élevée des sinistres sur ce modèle, due à son important parc roulant, renforce également cette tendance.
Si l’on observe l’ensemble des véhicules les plus sinistrés dans le segment B, on retrouve derrière la Clio la Polo 6, la Peugeot e-208, puis la Citroën C3 III, qui conserve malgré tout un bon rapport coût/efficacité avec un indice de 89. La Dacia Sandero 3, elle, affiche un score de 81, loin derrière la Clio 5 malgré son statut de voiture bien plus économique à l’achat.

La Dacia Sandero et la Toyota Yaris s’en sortent mieux
Fidèle à son positionnement low-cost, Dacia tire son épingle du jeu. La Sandero deuxième génération (indice 72) est même la citadine polyvalente la moins chère à réparer du classement. Même la Sandero 3, plus moderne et mieux équipée, parvient à rester compétitive avec un indice de 81.
Autre bonne élève : la Toyota Yaris 4, qui obtient un excellent 84. Connue pour sa fiabilité et son coût d’entretien raisonnable, la japonaise confirme ici sa place de valeur sûre dans l’univers des citadines.
Des mini-citadines encore plus avantageuses

En allant voir du côté du segment A, réservé aux mini-citadines, les coûts de réparation chutent encore davantage. La Fiat Panda 3, doyenne de la catégorie, s’impose avec un indice de 67, soit le meilleur score toutes catégories confondues. Elle est suivie de près par la Kia Picanto (68), la Peugeot 108 (71) ou encore la Citroën C1 (73). Ces modèles, compacts et simples à réparer, constituent une solution économique, idéale pour la ville.
Même les petites électriques, souvent réputées plus chères à entretenir, s’en sortent correctement : la Fiat 500e et la Toyota Aygo 2 obtiennent chacune un score de 74. À l’exception notable de la Dacia Spring, qui détonne avec un score de 89, probablement en raison de sa conception spécifique et de certaines pièces moins standards.
Des conséquences sur les primes d’assurance
Il est tentant de penser que ces écarts de coûts ne concernent que les assureurs. Pourtant, ils ont un impact direct sur les primes que paient les automobilistes. Les compagnies d’assurance ajustent en effet leurs tarifs en fonction de ces statistiques. Un modèle plus cher à réparer engendrera une cotisation potentiellement plus élevée. Et pour les conducteurs assurés au tiers, ou ceux qui préfèrent éviter un malus en ne déclarant pas un sinistre, ces écarts peuvent avoir des conséquences très concrètes sur le budget.
Le prix de la popularité ?
En résumé, si la Clio 5 continue de séduire par son design, sa technologie embarquée et sa réputation solide, elle montre aussi ses limites en termes de coût de réparation. Une réalité à prendre en compte, notamment pour les acheteurs soucieux du coût global de possession de leur véhicule. Les alternatives ne manquent pas, entre mini-citadines bien placées et citadines polyvalentes plus raisonnables comme la Yaris ou la Sandero.
La popularité a donc un prix, que ce soit à l’achat ou… en cas de sinistre.
