Pourquoi le 4×4 Ineos Grenadier est (presque) banni du Tour de France 2025

Pourquoi le 4×4 Ineos Grenadier est (presque) banni du Tour de France 2025

Le Tour de France reste chaque année l’un des événements sportifs les plus médiatisés à travers le monde. L’occasion rêvée pour les marques automobiles de renforcer leur image, promouvoir leurs modèles ou encore tester leur logistique sur les routes exigeantes de la Grande Boucle. Pourtant, un véhicule emblématique manque à l’appel en 2025 : le 4×4 Ineos Grenadier. Un paradoxe quand on sait qu’Ineos est le sponsor principal d’une équipe majeure du peloton. Pourquoi ce modèle ne foule-t-il plus les routes du Tour ? Explications.

L’absent qui fait parler de lui

En observant la caravane du Tour de France, difficile de passer à côté des véhicules floqués Skoda, majoritairement des Superb et des Enyaq. Des modèles pratiques, spacieux et, pour certains, électriques. Pourtant, aucune trace du mastodonte d’Ineos : le Grenadier. Une absence remarquée qui soulève des interrogations, d’autant que le véhicule est produit en France, à Hambach, et que la marque est bien présente en tant que sponsor de l’équipe Ineos Grenadier.

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Un 4×4 qui incarne l’équipe

Depuis 2020, l’ancienne équipe Sky roule sous les couleurs d’Ineos Grenadier, un nom qui renvoie directement au 4×4 lancé par le groupe pétrochimique britannique Ineos. L’idée derrière ce branding était claire : profiter de la notoriété du cyclisme pour promouvoir un nouveau véhicule tout-terrain, robuste et conçu comme l’héritier spirituel du Land Rover Defender classique. Sur d’autres épreuves cyclistes, le Grenadier avait même pris place derrière les coureurs, assurant la logistique de l’équipe. Une opération marketing parfaitement rodée… jusqu’à ce que le modèle soit tout bonnement évincé du Tour.

4x4 Ineos Grenadier

Des contraintes physiques rédhibitoires

Selon les informations rapportées par le journaliste Jacky Durand pour Eurosport, la principale raison de cette absence est purement logistique. Le Grenadier, long de près de 5 mètres et culminant à plus de 2 mètres de hauteur, pose problème dans le contexte très encadré d’une course cycliste. Son gabarit imposant gêne la visibilité des suiveurs et rend les interventions mécaniques plus complexes. Il est notamment difficile pour les techniciens d’atteindre les vélos installés sur le toit. Dans un peloton où chaque seconde compte, cette difficulté devient un véritable handicap.

La logique du break règne

Sur le Tour de France, ce sont les breaks qui règnent sans partage. Leur hauteur contenue, leur coffre généreux et leur agilité en font les véhicules parfaits pour évoluer dans l’environnement d’une course cycliste. Skoda, avec ses Superb, mais aussi Volvo ou Mercedes, sont omniprésents. Même les rares SUV acceptés, comme le Skoda Enyaq, doivent se conformer à des règles strictes. Chez Ineos, ce sont donc des breaks et monospaces Classe V qui prennent le relais pour assurer l’assistance aux coureurs, au détriment du Grenadier.

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Un modèle qui reste marginal

Autre facteur à considérer : le Grenadier, bien qu’assemblé en Moselle, reste un modèle de niche. Vendu à partir de 82 490 euros hors malus, il s’adresse à une clientèle bien précise de passionnés de franchissement, souvent plus sensible à ses performances tout-terrain qu’à une quelconque visibilité sur les routes du Tour. De plus, les interruptions de production dues à des problèmes d’approvisionnement n’ont pas aidé à en faire un véhicule grand public, même si Ineos affirme que le carnet de commandes reste plein.

Une présence possible sur les contre-la-montre

Tout n’est pas perdu pour les amateurs du Grenadier. Le 4×4 n’est pas totalement banni du Tour. Il peut encore apparaître lors des contre-la-montre individuels, où les coureurs partent chacun à leur tour. Dans ce format, la question de la visibilité ou des manœuvres en peloton ne se pose pas. Le Grenadier peut donc accompagner les coureurs sans créer de gêne pour les autres équipes. Un compromis accepté par l’organisation, mais qui limite considérablement l’exposition du modèle.

Une stratégie réévaluée

Au final, la disparition du Grenadier des étapes classiques du Tour de France relève davantage d’une nécessité opérationnelle que d’un choix marketing. Ineos a dû s’adapter aux contraintes de l’épreuve, tout en maintenant sa visibilité grâce au sponsoring de l’équipe. Une manière pragmatique de continuer à exister dans l’univers cycliste sans compromettre la sécurité ou la fluidité de la course. Ce cas illustre parfaitement les arbitrages que doivent faire les constructeurs lorsqu’ils s’engagent dans des événements sportifs de cette ampleur.

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Clément

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