Opel Frontera Extended Range : plus de 400 km d’autonomie pour le SUV électrique accessible
Le marché du SUV électrique accessible ne cesse d’évoluer, et Opel compte bien rester dans la course. Enrichi d’une nouvelle version dotée d’une batterie plus généreuse, le Frontera gagne en polyvalence. Longtemps limité par une autonomie trop faible pour en faire un véritable compagnon de route, le petit SUV allemand s’offre désormais une seconde jeunesse avec l’arrivée de la batterie de 54 kWh.
Un changement discret mais décisif
Techniquement jumeau du Citroën ë-C3 Aircross, l’Opel Frontera partage la même base, les mêmes chaînes de montage et les mêmes motorisations. Jusqu’ici, sa version électrique se contentait d’un modeste pack LFP de 44 kWh, soit 305 km d’autonomie annoncée selon le cycle mixte WLTP. Une donnée acceptable pour des trajets urbains ou périurbains, mais clairement limitante pour les longs parcours. Le passage à la vitesse supérieure se concrétise désormais avec l’introduction d’un accumulateur de 54 kWh, soit 51 kWh nets exploitables.
Ce nouvel équipement technique propulse l’autonomie à 411 km. Un bond de plus de 100 km qui change tout en matière d’usage. Le Frontera entre ainsi dans une nouvelle catégorie, plus en phase avec les attentes d’un usage familial.
Une autonomie rehaussée sans évolution de la puissance
L’autonomie est certes en hausse, mais sans aucun changement du côté du moteur. La version Extended Range conserve le bloc électrique de 113 chevaux, dont les performances n’ont pas été modifiées. On retrouve toujours un couple limité à 125 Nm, ce qui place l’engin dans la catégorie des véhicules au tempérament sage.
Le gain constaté en autonomie ne repose donc pas uniquement sur l’augmentation de la capacité, mais également sur une consommation légèrement plus contenue. Avec la batterie NMC de 54 kWh, la moyenne descend à 15,7 kWh aux 100 kilomètres, contre 18,1 kWh pour le modèle de base. Cette amélioration repose sur une meilleure efficacité énergétique du nouveau pack.
Côté recharge, pas d’avancée notable. Opel reste fidèle à un dispositif standard avec un chargeur rapide DC à 100 kW. Le temps de recharge annoncé de 20 à 80 % reste de 30 minutes, soit quatre minutes de plus que sur la version 44 kWh. Sur borne AC, on retrouve un chargeur 7,4 kW de série et une option en 11 kW. Rien de révolutionnaire, mais cela suffit pour assurer un usage domestique et urbain serein.
Toujours sans troisième rangée
Sur le plan de l’habitabilité, le Frontera reste fidèle à sa configuration à cinq places en version électrique. L’ajout d’un pack plus volumineux n’a pas permis de réintroduire la troisième rangée de sièges, déjà absente de la version 44 kWh. Cette particularité continue de faire du Frontera thermique le seul modèle de la gamme à pouvoir embarquer jusqu’à sept occupants.
Ce point pourrait peser dans la balance au moment du choix, notamment pour les familles nombreuses, toujours contraintes d’opter pour une motorisation essence si elles souhaitent plus de sièges.
Un prix en hausse mais maîtrisé
L’arrivée de cette version à plus grande autonomie ne se fait évidemment pas sans un surcoût. Opel n’a pas encore officialisé les tarifs en France, mais les marchés voisins donnent une idée claire de la tendance. En Belgique, la différence de prix entre les deux batteries est d’environ 2 000 euros. Un écart similaire à celui constaté sur le Citroën ë-C3 Aircross.
On peut donc estimer un prix d’entrée d’environ 31 000 euros pour le Frontera Extended Range, en finition de base Edition. Cela reste compétitif face à la concurrence, en particulier si le véhicule est intégré au dispositif de leasing social prévu pour 2025.
Un Frontera mieux armé pour séduire
Avec cette nouvelle version, le Frontera électrique gagne des galons. Il se rapproche enfin des standards attendus pour un usage polyvalent. S’il conserve des prestations moteur modestes, il compense par une autonomie en nette hausse et une consommation mieux maîtrisée. Opel n’a pas bouleversé la recette, mais l’a clairement bonifiée.
Reste à voir si cette évolution suffira à attirer une clientèle plus large. Sur un segment en pleine effervescence, où la concurrence s’intensifie de mois en mois, le Frontera a désormais de quoi tenir la distance.
