Mazda passe à la vitesse électrique : un partenariat avec CATL pour des SUV ultra-rapides dès 2027

Mazda passe à la vitesse électrique : un partenariat avec CATL pour des SUV ultra-rapides dès 2027

Longtemps discret sur le front de la voiture électrique, Mazda change de tempo. Le constructeur japonais, reconnu pour ses motorisations thermiques innovantes et son design Kodo, décide aujourd’hui de rattraper son retard sur le marché des véhicules électriques. Et pour cela, il s’appuie sur un partenariat stratégique avec deux géants chinois : CATL, leader mondial des batteries, et Changan, constructeur automobile de référence en Chine. Ensemble, ils mettent au point une nouvelle génération de véhicules électriques bâtie sur la plateforme CIIC, une architecture modulaire avancée en 800 volts. Ce virage pourrait bien marquer un tournant majeur pour la marque d’Hiroshima.

Une nouvelle ère pour Mazda en Chine

L’annonce est claire : la coentreprise Changan Mazda, déjà active en Chine, scelle un accord stratégique avec Contemporary Amperex Technology Limited (CATL). Objectif ? Concevoir une gamme de véhicules électriques de nouvelle génération basée sur la plateforme CIIC (CATL Integrated Intelligent Chassis). Cette architecture dite « skateboard » regroupe en un seul ensemble le châssis, les batteries et les principaux organes mécaniques du véhicule. L’intégration de la technologie « cell-to-chassis », où les cellules de batterie sont directement fusionnées avec la structure du véhicule, permet non seulement un gain de place, mais surtout un allègement conséquent.

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La Chine est plus que jamais le laboratoire technologique de Mazda. Le constructeur japonais y injecte 10 milliards de yuans, soit plus de 1,2 milliard d’euros, dans le but de doubler sa capacité de production d’ici à 2027. La cible est ambitieuse : atteindre 300 000 véhicules annuels, dont 90 % seront électriques ou hybrides rechargeables. Une stratégie qui colle parfaitement avec les ambitions chinoises en matière de mobilité décarbonée.

Mazda vitesse électrique chine

La plateforme CIIC : l’atout technologique

Le cœur de cette accélération tient dans la plateforme CIIC de CATL, déjà éprouvée sur certains modèles comme la Neta S. Elle repose sur une architecture 800 volts, technologie haut de gamme actuellement réservée à des modèles comme la Porsche Taycan ou les Hyundai Ioniq 5 et 6. Grâce à cette tension élevée, les temps de charge sont drastiquement réduits. Mazda, dont la berline 6e actuelle plafonne à 95 kW de puissance de charge, pourra bientôt rivaliser avec les meilleurs du marché : une recharge de 10 à 80 % en une douzaine de minutes deviendra envisageable.

Cette plateforme se distingue également par son efficacité énergétique : elle permet un allègement de 15 % du véhicule et une densité énergétique accrue de 20 %. Résultat : des autonomies théoriques pouvant atteindre 720 kilomètres sur le cycle chinois CLTC, de quoi rassurer les conducteurs encore réticents à franchir le pas de l’électrique. De plus, cette structure modulaire intègre la motorisation, l’électronique de puissance, la direction et la suspension dans un bloc unique, facilitant l’adaptation à différents types de carrosseries.

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Une transition progressive mais ambitieuse

Mazda ne renonce pas pour autant à ses projets actuels. Les premiers modèles électriques issus de la collaboration avec Changan reposent sur la plateforme EPA1, mais une migration vers la CIIC est déjà prévue. La CX-6e, version SUV de la berline 6e, est attendue en fin d’année et devrait être l’un des premiers véhicules à bénéficier de ces avancées.

D’ici à 2027, au moins deux autres modèles électriques verront le jour sous cette alliance sino-japonaise. Leur conception tirera profit de l’approche « software-defined vehicle » (véhicule défini par logiciel), une nouvelle philosophie dans l’industrie automobile qui repose sur l’actualisation continue des fonctionnalités via des mises à jour logicielles, à l’image de Tesla.

Une revanche à portée de main ?

Mazda a longtemps été vu comme un acteur en retrait de l’électrification, préférant miser sur des technologies thermiques optimisées (Skyactiv-X) et l’hybride léger. Mais face à l’accélération de la concurrence mondiale, notamment chinoise, la marque n’a plus le choix. Grâce à son ancrage en Chine, son alliance avec CATL et Changan, et une plateforme technologique de pointe, Mazda pourrait bien rebattre les cartes et s’offrir un second souffle sur un marché électrique de plus en plus compétitif.

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Le pari est audacieux, mais bien structuré. Reste à savoir si la marque saura exporter ce savoir-faire au-delà de la Chine, vers l’Europe et les États-Unis. En attendant, Mazda semble enfin prêt à s’inscrire dans le peloton de tête de la révolution électrique.

Clément

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