Maxus T60 Max : le pick-up diesel chinois arrive en France sans malus et prêt à tout
Le marché des pick-up en France est en pleine mutation, tiraillé entre des exigences environnementales toujours plus strictes et la demande persistante d’utilitaires robustes et polyvalents. Alors que la majorité des nouveaux modèles misent sur l’électrification, Maxus prend tout le monde à contre-pied. Le constructeur chinois, encore peu connu sur le territoire, lance le T60 Max, un pick-up à moteur diesel sans hybridation, et surtout sans malus. Une stratégie audacieuse qui pourrait séduire les professionnels et aventuriers en quête d’un véhicule fiable, bien équipé et capable de tracter ou charger sans sourciller.
Un moteur classique dans un format XXL
Maxus, filiale du géant chinois SAIC, fait son entrée dans l’arène française avec un modèle imposant. Le T60 Max affiche 5,40 mètres de long, 1,96 mètre de large et 1,87 mètre de haut. Il embarque un moteur diesel 2 litres à double turbo développant 215 chevaux et 500 Nm de couple, couplé à une boîte automatique à huit rapports d’origine ZF. Cette configuration classique mais éprouvée lui permet de déplacer ses 2,2 tonnes à vide avec aisance.
Le pick-up n’a pas vocation à révolutionner la technologie, mais à répondre aux besoins concrets du terrain. Il peut accueillir jusqu’à 1 050 kg de charge utile et tracter 3 500 kg avec une remorque freinée. Le tout, sans pénalité fiscale, grâce à une homologation quatre places qui le dispense de malus écologique. Une échappatoire réglementaire que d’autres, comme Ford, exploitent déjà sur leurs modèles double cabine.
Une vraie alternative aux références du segment
Sur le papier, le T60 Max n’a rien à envier à ses concurrents. Il se positionne face à des piliers comme le Ford Ranger, l’Isuzu D-Max ou encore le Toyota Hilux. Sa benne de 1,49 mètre de long et 1,51 mètre de large est légèrement plus petite que celle du Ranger, mais équivalente à celle de l’Isuzu. Sa consommation, annoncée à 9,1 litres aux 100 km en cycle WLTP, reste contenue pour ce type de véhicule, surtout en l’absence d’hybridation.
Ce retour à un diesel pur, dans un marché qui valorise pourtant de plus en plus l’électrique, peut sembler paradoxal. Mais pour les utilisateurs exigeant puissance, capacité de remorquage et autonomie, le choix reste cohérent. D’autant plus qu’il répond à un besoin encore présent dans les secteurs agricoles, forestiers ou du bâtiment.

Des capacités tout-terrain bien réelles
Même s’il ne revendique pas des capacités extrêmes en franchissement, le T60 Max ne recule pas devant les terrains compliqués. Il est équipé d’une transmission intégrale intelligente avec plusieurs modes de conduite : Auto, 4×4 long, 4×4 court et propulsion simple. Un blocage de différentiel et une gamme courte viennent compléter l’arsenal.
Sa garde au sol de 23 cm et sa capacité de passage à gué de 55 cm lui permettent d’évoluer avec sérénité sur les pistes, les chemins forestiers ou les zones de chantier. Les angles d’attaque et de fuite, même s’ils ne le destinent pas à l’extrême, autorisent une bonne mobilité hors bitume.
Un habitacle bien équipé et sans compromis
L’une des grandes surprises du T60 Max réside dans son habitacle. Loin de l’image rustique souvent associée aux pick-up de travail, il mise sur une finition soignée et un niveau d’équipement généreux. À bord, deux écrans de 12,3 pouces se partagent les fonctions d’instrumentation et de multimédia. Le système prend en charge les principaux services connectés, comme Apple CarPlay et Android Auto.
La dotation comprend aussi le régulateur de vitesse adaptatif, l’aide au maintien dans la voie, les sièges chauffants, la sellerie cuir, les caméras 360°, ainsi que l’accès et le démarrage sans clé. Proposé dans une version unique à 45 480 euros, le T60 Max ne laisse que peu de place aux options. Seule la couleur extérieure est facturée en supplément, le blanc étant la seule teinte gratuite.

Un lancement ambitieux dans un réseau encore jeune
Maxus peut-il s’imposer en France avec un tel véhicule ? Le produit en lui-même affiche un bon positionnement prix/prestations. Mais le constructeur doit encore convaincre un marché peu familier avec son nom. Contrairement à MG, autre marque du groupe SAIC qui a réussi son implantation européenne, Maxus part quasiment de zéro.
Le maillage du réseau commercial et de l’après-vente sera décisif pour garantir le succès du T60 Max. Les clients potentiels, qu’ils soient artisans ou particuliers, attendront des garanties solides sur le service, la disponibilité des pièces et la fiabilité à long terme. C’est sur ce terrain que Maxus devra faire ses preuves pour espérer trouver sa place parmi les acteurs traditionnels du pick-up.
