
Les appels de phares pour prévenir la présence de forces de l’ordre sur la route sont un geste bien ancré dans la culture automobile française. Cependant, cette pratique, bien que courante, suscite de plus en plus de réactions, notamment de la part des autorités.
Les appels de phares : une pratique légale mais critiquée
Dans toute la France, des milliers d’automobilistes utilisent régulièrement les appels de phares pour avertir leurs congénères de la présence des gendarmes ou des policiers sur la route. Que ce soit pour prévenir d’un contrôle de vitesse, d’un contrôle d’alcoolémie ou des patrouilles de douane, ces signaux sont devenus une habitude pour de nombreux conducteurs. Bien que cette pratique ne soit pas illégale, elle est de plus en plus critiquée, notamment par les forces de l’ordre elles-mêmes.
Le Préfet du Cantal exprime son mécontentement
Le Préfet du Cantal a récemment pris la parole pour dénoncer cette pratique, qu’il juge immorale. Selon lui, les automobilistes ne doivent pas utiliser les appels de phares pour signaler des contrôles de gendarmerie, surtout dans le cadre des opérations de recherche de délinquants. « Il faut qu’on arrête de faire des appels de phare quand on croise des contrôles de gendarmerie sur la route. Ce n’est pas seulement une question de sécurité routière, mais parfois de recherches de délinquants qui viennent de commettre des crimes ou des délits », a-t-il souligné. Une position qui fait écho à la volonté de renforcer les dispositifs de contrôle et de lutte contre la délinquance.
Il prend les habitants du cantal pour des lapins de 5 jours!!! Repris de justice qui ferait demi tour!!😂😅🤣Appels de phare pour signaler un contrôle de gendarmerie : un préfet s’insurge contre cette pratiquehttps://t.co/PiBBP4IXeF
— JefR26 (@jfgleizal) March 20, 2025
La montée en puissance des technologies de contrôle
La généralisation des applications comme Waze a également facilité la localisation des points de contrôle en temps réel. Cependant, cette visibilité des contrôles soulève des préoccupations. En réponse à cette situation, les forces de l’ordre ont désormais la possibilité de désactiver les alertes, notamment dans les zones où des contrôles d’alcoolémie sont effectués. Une initiative qui semble faire consensus parmi les autorités, qui estiment qu’il est nécessaire de préserver l’efficacité de leurs actions tout en protégeant les citoyens.
Une question de moralité et de sécurité
Au-delà de la légalité, c’est bien une question de moralité et de sécurité qui est au cœur du débat. En agissant ainsi, certains conducteurs risquent de favoriser des comportements dangereux ou de rendre plus difficile l’identification de véritables criminels. Ce sujet soulève donc un véritable dilemme : jusqu’où peut-on aller dans l’usage des technologies pour la sécurité routière tout en garantissant une action efficace contre la délinquance ?