Jeep Avenger 4xe : enfin un vrai petit SUV 4×4 hybride qui tient ses promesses 

Jeep Avenger 4xe : enfin un vrai petit SUV 4×4 hybride qui tient ses promesses 

Avec le Jeep Avenger 4xe, la marque américaine renoue avec son ADN : celui d’un constructeur capable de proposer des modèles compacts mais redoutablement efficaces, et surtout, dotés d’une transmission intégrale. Longtemps attendue sous une forme 100 % électrique, la version à quatre roues motrices de l’Avenger débarque finalement sous une robe hybride. Un choix stratégique autant dicté par les contraintes du marché que par la volonté de Jeep de conserver un certain niveau de polyvalence. Essai d’un petit SUV qui ne manque pas d’arguments, malgré quelques concessions.

Une transmission intégrale revue et corrigée

À l’origine, l’Avenger devait être exclusivement électrique en Europe, avec une version 4×4 promise grâce à un deuxième moteur sur le train arrière. Mais face à des ventes de véhicules zéro émission en deçà des attentes, Jeep a changé de stratégie. Résultat : l’Avenger 4xe repose désormais sur la base de l’Avenger Hybrid. Il combine un moteur essence 1.2 turbo à une boîte de vitesses à triple embrayage intégrant un premier moteur électrique 48V à l’avant, et un second moteur électrique 48V indépendant sur l’essieu arrière.

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Ce dispositif permet d’obtenir une transmission intégrale jusqu’à 90 km/h, au-delà de quoi la voiture redevient une simple traction. Une architecture similaire à celle de la Toyota Yaris Cross i-AWD, qui permet d’éviter le poids et les pertes d’un arbre de transmission classique, à la différence du Suzuki Vitara Allgrip.

145 ch sous le capot et un agrément de conduite en nette amélioration

Avec ses 145 ch cumulés et 230 Nm de couple, l’Avenger 4xe affiche des performances honorables. Il se montre plus dynamique que la version traction de 110 ch, notamment sur les relances entre 80 et 120 km/h (7,2 secondes contre 8,4). Malgré les 115 kg supplémentaires, la tenue de route reste convaincante grâce à une direction précise et à un train arrière multibras qui améliore le confort.

Mais c’est surtout en ville que le modèle se distingue : bien plus aboutie que les autres hybrides 48V du groupe Stellantis, cette version 4xe présente moins d’à-coups, une meilleure gestion du freinage régénératif et un comportement globalement plus doux. Jeep semble avoir peaufiné cette version avec plus de soin, ce qui se ressent clairement à l’usage.

Polyvalence et capacités tout-chemin, mais attention à l’adhérence

Grâce à une garde au sol portée à 20 cm et des boucliers redessinés, l’Avenger 4xe gagne en aptitudes tout-terrain. Des modes de conduite spécifiques (Auto, neige, sable, boue, Sport) et un contrôle de vitesse en descente viennent compléter son arsenal. Le véhicule est capable de franchir des gués jusqu’à 40 cm, mais ne vous y trompez pas : il ne s’agit pas d’un franchisseur pur et dur.

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Malheureusement, les pneus toutes saisons montés d’origine ne sont pas à la hauteur sur route. L’adhérence en virage est médiocre, avec des pertes de grip précoces, et les distances de freinage sont rallongées : 75 mètres pour s’arrêter à 130 km/h, contre 65 mètres pour la version Hybrid 100 équipée de pneus été. Un vrai point faible pour un véhicule orienté polyvalence.

Vie à bord : pratique mais sans charme

Avec ses 4,08 m de long, l’Avenger 4xe reste un petit SUV. Le coffre, heureusement, offre un volume suffisant pour les bagages du quotidien. À l’arrière en revanche, l’espace reste compté, surtout pour les adultes. La planche de bord est identique aux autres versions, avec des plastiques durs mais bien assemblés, et de nombreux rangements pratiques. Quelques touches de couleur viennent rehausser l’ensemble.

Sur autoroute, on regrette un manque d’insonorisation et une boîte un peu lente à rétrograder. Mais le confort de suspension est globalement bon, avec une absorption correcte des irrégularités à basse vitesse.

Consommation maîtrisée, prix élevé

Côté consommation, le Jeep Avenger 4xe affiche une moyenne de 6,5 l/100 km, équivalente à celle de l’Hybrid 100 ch. Mieux, il se montre même un peu plus efficient en ville avec 5,7 l/100 km contre 5,9. La transmission intégrale n’impacte donc pas la sobriété, ce qui est une excellente nouvelle pour un véhicule hybride à vocation urbaine et périurbaine.

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Reste que le tarif pique un peu : à partir de 32 750 €, cette version 4xe coûte environ 4 000 € de plus que l’Avenger Hybrid traction. Un positionnement tarifaire similaire à celui de la Toyota Yaris Cross i-AWD (dès 33 600 €), mais bien au-dessus du Suzuki Vitara Allgrip, affiché à partir de 25 240 €.

Verdict : un Avenger 4xe plus convaincant que prévu

Avec cette déclinaison 4xe, Jeep réussit le pari d’offrir une vraie transmission intégrale sur son plus petit modèle, sans sacrifier les performances ni la consommation. Agréable à conduire, plus raffinée que les autres hybrides Stellantis, et suffisamment polyvalente pour sortir des sentiers battus, l’Avenger 4xe séduit. Ses défauts ? Un espace arrière restreint, des pneus peu efficaces et un prix un peu élevé. Mais dans un segment où l’offre en petits SUV 4×4 se fait rare, il s’impose comme une alternative crédible et attachante.

Clément

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