Iveco Jolly 2026 : un Citroën Jumper électrique rebadgé pour élargir la gamme pro

Iveco Jolly 2026 : un Citroën Jumper électrique rebadgé pour élargir la gamme pro

Iveco élargit son offre dans le segment de l’utilitaire électrique avec la présentation de deux nouveaux modèles : les eJolly et eSuper Jolly. Sous ces noms au parfum vintage se cachent en réalité des clones techniques des Citroën ë-Jumpy et Jumper, ou encore des Peugeot e-Expert et Boxer. Si le constructeur italien n’a pas développé de modèle inédit, il mise sur son partenariat stratégique avec Stellantis Pro One, la division utilitaire du géant automobile, pour enrichir rapidement sa gamme. Objectif : répondre à une demande croissante en utilitaires électrifiés sans alourdir les coûts de développement.

Des synergies industrielles au service de la mobilité professionnelle

Le monde des utilitaires n’échappe pas à la logique des plateformes partagées. Aujourd’hui, la grande majorité des véhicules professionnels de moyenne ou grande taille reposent sur des bases communes, rebadgées selon les marques. Dans ce paysage, Iveco rejoint le bal avec une stratégie déjà bien connue : proposer des véhicules existants sous son propre blason. Cette démarche permet au constructeur de rester compétitif, tout en profitant de la R\&D massive menée par Stellantis sur l’électrification.

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En choisissant de faire revivre l’appellation « Jolly », Iveco joue également sur la carte de la nostalgie, en référence à ses modèles des années 70. Mais derrière ce clin d’œil, les eJolly et eSuper Jolly sont des produits 100 % contemporains, pensés pour répondre aux nouvelles exigences de mobilité propre, en particulier dans les centres urbains.

eJolly : un format urbain, efficace et accessible

Le eJolly s’adresse aux artisans, livreurs et entreprises ayant besoin d’un véhicule maniable et compact. Avec une hauteur limitée à 1,90 mètre, il passe sans difficulté sous les barres des parkings souterrains, un atout pour la logistique du dernier kilomètre. Il est décliné en plusieurs configurations, avec un PTAC entre 2,78 et 3,2 tonnes et une capacité de chargement maximale de 1 175 kg.

Sous le capot, on retrouve un moteur électrique de 136 ch et 260 Nm, suffisant pour les trajets quotidiens. Deux batteries sont proposées : 49 kWh pour 224 km d’autonomie et 75 kWh pour 352 km, selon le cycle WLTP. La recharge rapide jusqu’à 100 kW permet de récupérer 100 km en 15 minutes environ, un vrai plus pour les tournées intensives.

eSuper Jolly : le grand utilitaire pour les pros exigeants

Le eSuper Jolly vise une clientèle plus exigeante en volume et en capacité de charge. Basé sur les grands fourgons de Stellantis comme le Citroën Jumper, il se positionne sur le segment des utilitaires lourds, avec des PTAC allant jusqu’à 4,25 tonnes. Il peut transporter jusqu’à 1,4 tonne de marchandises dans un volume utile pouvant atteindre 17 m³.

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La fiche technique est plus musclée avec un moteur de 270 ch et 410 Nm de couple, alimenté par une batterie de 110 kWh offrant 420 km d’autonomie maximale. Là encore, la recharge rapide est limitée à 100 kW, ce qui reste dans la norme actuelle du marché.

Une stratégie de repositionnement dans un marché saturé

En rebadgeant des modèles existants, Iveco élargit rapidement son portefeuille sans investissements lourds, mais cette stratégie comporte aussi ses limites. Sur un marché des utilitaires électriques déjà très concurrentiel, où les acteurs comme Renault, Ford, Volkswagen ou Mercedes redoublent d’innovations, la différenciation d’Iveco semble minime.

Hormis le logo sur la calandre et le volant, difficile de distinguer les Jolly de leurs cousins Stellantis. Ce manque d’identité propre pourrait desservir la marque italienne, surtout face à des professionnels de plus en plus exigeants en termes de services, de connectivité et de valeur ajoutée. De plus, Iveco propose déjà le Daily, dans ses déclinaisons thermique et électrique, ainsi que le eMoovy, un châssis-cabine électrique qui cible sensiblement la même clientèle que le eJolly.

Un calendrier qui pourrait jouer en défaveur d’Iveco

Autre ombre au tableau : le calendrier de commercialisation. L’eSuper Jolly ne sera livré qu’à partir du premier trimestre 2026, tandis que l’eJolly attendra le deuxième trimestre pour apparaître dans les concessions. Un délai qui pourrait s’avérer pénalisant, à l’heure où les autres marques accélèrent leurs lancements et renforcent leurs réseaux.

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Clément

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