Autrefois roi des routes européennes, le diesel vit aujourd’hui une période de turbulences. Taxé, critiqué, restreint, il fait désormais figure de paria dans certaines zones urbaines. Pourtant, malgré ce climat peu favorable, il conserve des atouts indéniables. Alors, faut-il encore acheter un diesel en 2025 ? Chez Finauto, on fait le point, sans œillères, pour vous aider à faire un choix éclairé.
Diesel : un carburant en déclin mais pas (encore) mort
En 2025, les ventes de voitures diesel ne représentent plus que 7 % du marché français, contre plus de 70 % en 2012. Une chute vertigineuse, accentuée par le scandale du Dieselgate, les normes européennes plus strictes (Euro 6d Full) et l’essor des motorisations hybrides et électriques. Pour autant, le diesel n’a pas disparu. Il reste présent dans de nombreuses gammes de SUV, berlines et utilitaires.
Pourquoi ce déclin ?
- Les Zones à Faibles Émissions (ZFE) interdisent progressivement les véhicules Crit’Air 2 (donc la majorité des diesels actuels) dans les métropoles.
- Le prix du gazole n’est plus avantageux, souvent au même niveau que l’essence.
- Une offre de plus en plus réduite : plusieurs constructeurs abandonnent le diesel, notamment sur les segments compacts.
- Une image dégradée, associée à la pollution et au “vieux monde” thermique.
Mais malgré cela, certains automobilistes continuent de s’équiper. Pourquoi ?
Les avantages du diesel en 2025
1. La sobriété sur autoroute
C’est son atout maître. Un moteur diesel consomme en moyenne 15 à 20 % de moins qu’un moteur essence équivalent, surtout sur route et autoroute. Pour les gros rouleurs ou les professionnels, cela reste un avantage économique majeur, surtout avec une berline ou un SUV.
2. L’autonomie
Un plein de diesel, c’est entre 900 et 1 200 km d’autonomie sur certains modèles. Idéal pour ceux qui font de longs trajets et veulent éviter les arrêts fréquents.
3. La durabilité des moteurs
Les moteurs diesel modernes, bien entretenus, sont réputés pour leur robustesse et leur longévité. Ils encaissent mieux les kilomètres que certains blocs essence downsizés.
4. Des prix à la baisse sur le marché de l’occasion
Avec la désaffection du diesel, les prix à l’achat sont plus attractifs, que ce soit en neuf ou en occasion. Un bon plan pour qui roule beaucoup… en dehors des grandes villes.
Les inconvénients du diesel aujourd’hui
1. L’accès restreint aux villes
C’est le frein majeur. En 2025, plus de 12 métropoles appliquent déjà des restrictions pour les véhicules Crit’Air 2, voire Crit’Air 3. Et d’ici 2030, la majorité des diesels seront bannis des ZFE.
2. Un coût d’entretien plus élevé
Filtre à particules (FAP), vanne EGR, injecteurs… Les diesels modernes sont plus complexes et coûtent plus cher à entretenir, notamment en cas de petits trajets répétés.
3. Une fiscalité de plus en plus lourde
Le gouvernement français a aligné la fiscalité du diesel sur celle de l’essence. Certaines taxes, comme le malus CO₂ ou le malus au poids, pénalisent davantage les modèles diesel.
4. Une revente incertaine
En raison des restrictions à venir et de la chute de la demande, revendre une voiture diesel risque d’être de plus en plus difficile, surtout dans les zones urbaines.
Pour quel profil le diesel reste-t-il pertinent en 2025 ?
Le diesel n’est plus un choix par défaut, mais peut rester judicieux dans certains cas :
- Vous roulez plus de 25 000 km/an, essentiellement sur route et autoroute
- Vous habitez en zone rurale ou périurbaine, hors ZFE
- Vous recherchez une grande autonomie et une faible consommation
- Vous souhaitez acheter d’occasion à prix réduit
- Vous êtes un professionnel, artisan, ou livreur longue distance
Dans ce cadre-là, un diesel Euro 6d-Full récent reste un choix rationnel. Mais attention à l’évolution réglementaire à l’horizon 2030.
Diesel vs hybride : le vrai duel de 2025
L’ennemi principal du diesel, ce n’est pas l’essence, c’est l’hybride. Les citadines hybrides consomment moins que les essence classiques en ville, et commencent à rivaliser avec les diesels sur route. De plus, elles bénéficient d’un bonus écologique, d’une meilleure image, et d’un accès libre aux ZFE.
Même les professionnels lorgnent désormais vers les utilitaires hybrides ou électriques pour circuler librement en ville tout en gardant une autonomie correcte.
Le diesel a-t-il un avenir en France ?
À court terme (2025-2027)
Le diesel va continuer à exister, mais dans des niches spécifiques : utilitaires, SUV familiaux, flottes professionnelles. Les motorisations seront de plus en plus propres (norme Euro 7 en ligne de mire), mais limitées à certains modèles.
À moyen terme (2028-2030)
La transition s’accélère. Les ventes de diesel vont devenir marginales, et leur revente en ZFE quasiment impossible. Les constructeurs généralistes auront tourné la page.
À long terme (2035 et +)
La fin des moteurs thermiques neufs prévue par l’UE en 2035 sonnera le glas du diesel, même si le marché de l’occasion subsistera pendant plusieurs années.
Finauto vous conseille : acheter un diesel en 2025, oui, mais…
… uniquement si votre profil correspond : gros rouleur hors ZFE, budget limité, usage professionnel sur route. Dans les autres cas, mieux vaut vous tourner vers l’hybride, le GPL ou l’électrique, selon votre usage.
À retenir :
✔️ Le diesel reste économique à l’usage, surtout sur longue distance.
❌ Mais il est de plus en plus contraint dans les villes, coûteux à entretenir, et difficile à revendre.
