
Alors que de nombreux pays européens peinent à accélérer la transition vers l’électrique, la Norvège continue de montrer l’exemple avec des chiffres impressionnants. En janvier 2025, pas moins de 95,8% des nouvelles immatriculations dans le pays concernaient des véhicules 100% électriques, selon le Conseil norvégien d’information sur le trafic routier (OFV). Un record qui rapproche la Norvège de son objectif ambitieux : ne vendre plus que des véhicules zéro émission d’ici la fin de l’année 2025.
Une adoption massive des véhicules électriques
Sur un total de 9 343 véhicules vendus en janvier, 8 954 étaient entièrement électriques, confirmant ainsi la prédominance de cette motorisation dans le pays nordique. Plus marquant encore, dans la liste des 50 modèles les plus vendus, seuls deux n’étaient pas 100% électriques. Le premier véhicule thermique n’arrive d’ailleurs qu’en 33e position du classement des ventes.
Øyvind Solberg Thorsen, directeur de l’OFV, souligne la portée historique de ces chiffres : « On n’a jamais vu ça dans le pays (…) Si le reste de l’année continue comme le mois de janvier, nous nous rapprocherons très rapidement de l’objectif 2025. »
Pourquoi un tel succès en Norvège ?
La réussite norvégienne repose sur plusieurs facteurs clés :
- Des incitations fiscales fortes : exonérations de TVA, réduction des taxes d’immatriculation et d’importation pour les véhicules électriques.
- Une infrastructure de recharge très développée : le pays dispose de l’un des réseaux les plus denses d’Europe.
- Des avantages pour les conducteurs : accès aux voies de bus, stationnement gratuit ou à prix réduit, et péages allégés.
- Une politique gouvernementale volontariste : avec un objectif clair de suppression des ventes de véhicules thermiques d’ici fin 2025.
Un modèle à suivre pour l’Europe ?
À titre de comparaison, la part des ventes de véhicules 100% électriques en Europe était de 13,6% en 2024, un chiffre bien loin des performances norvégiennes. La transition y est freinée par des infrastructures encore insuffisantes, des prix parfois jugés trop élevés, et des aides gouvernementales moins généreuses que celles mises en place en Norvège.
Alors que l’Europe vise une interdiction des véhicules thermiques à l’horizon 2035, l’exemple norvégien prouve qu’avec des mesures adaptées, l’électrification peut s’accélérer rapidement.
Reste à voir si les autres nations européennes sauront s’inspirer de ce modèle pour atteindre leurs propres objectifs de réduction des émissions et de transition vers une mobilité plus durable.