Dacia Hipster : la mini-citadine électrique plus futée que la Citroën Ami !
Depuis ses débuts sous l’aile de Renault, Dacia s’est imposée comme la référence de la voiture abordable et fonctionnelle. Mais le constructeur roumain semble vouloir franchir une nouvelle étape dans la mobilité accessible avec le concept Dacia Hipster, une mini-citadine électrique qui entend rivaliser avec la Citroën Ami tout en coûtant moins cher qu’une Dacia Spring. En se positionnant entre la voiture et la voiturette, ce concept propose une alternative audacieuse, pratique et pleine de bon sens pour les déplacements urbains et périurbains.
Un design compact et robuste
Le Dacia Hipster interpelle immédiatement par son allure atypique. Avec seulement 3 mètres de long, 1,52 mètre de haut et 1,55 mètre de large, il évoque un mini Land Rover Defender. Les lignes cubiques, les passages de roues marqués et la garde au sol légèrement surélevée rappellent les codes de robustesse chers à la marque. David Durand, directeur du design Dacia, affirme que le nom “Hipster” renvoie à l’idée d’être “en marge”, de proposer une vision différente de la mobilité, sans pour autant tomber dans le cliché.
Cette mini-citadine électrique s’affirme donc comme un objet à part, ni voiture traditionnelle ni simple voiturette, mais une réponse directe à la demande croissante de véhicules légers et économiques, conçus pour des trajets courts et un usage quotidien simplifié.

Un habitacle ingénieux et étonnamment spacieux
À bord, le concept Dacia Hipster surprend. Malgré sa taille réduite, il offre quatre véritables places, un atout rare dans cette catégorie dominée par les deux places comme la Citroën Ami. La banquette arrière, accessible par des sièges avant coulissants, se révèle spacieuse et confortable. Grâce à une hauteur de caisse importante et à de larges surfaces vitrées, la sensation d’espace est bien présente.
Les ingénieurs ont opté pour des assises avant au dossier ajouré, inspirées des sièges de bureau, afin d’améliorer l’espace pour les jambes à l’arrière. Et en rabattant les assises arrière, le volume de coffre grimpe jusqu’à 500 litres, un record pour un véhicule de cette taille. Dacia prouve ici qu’un véhicule compact peut offrir une modularité exemplaire.
Un intérieur minimaliste mais bien pensé
Fidèle à la philosophie de la marque, l’intérieur du Hipster se veut dépouillé mais fonctionnel. Pas de superflu, pas d’écrans multiples, seulement l’essentiel. La planche de bord est volontairement épurée, tandis qu’un système ingénieux baptisé Youclip permet de fixer différents accessoires à l’intérieur. Ces supports modulables accueillent par exemple un ventilateur, une enceinte Bluetooth ou un porte-gobelet.
Le smartphone de l’utilisateur devient le centre de commande du véhicule. Il se fixe sur le tableau de bord et remplace à la fois le système multimédia et la clé de démarrage. Un petit écran vertical affiche les données essentielles comme la vitesse et l’autonomie restante. Et bien que le modèle se contente de l’essentiel, Dacia n’oublie pas la sécurité avec la présence de deux airbags.
Une motorisation modeste mais adaptée à l’usage urbain
Le Dacia Hipster ne cherche pas à battre des records de puissance. Son moteur électrique développe environ 30 chevaux, une valeur suffisante pour atteindre une vitesse maximale de 90 km/h. De quoi circuler sereinement sur les routes de campagne et les périphériques urbains sans être limité aux 45 km/h d’une voiture sans permis.
Son autonomie devrait avoisiner les 100 kilomètres grâce à une batterie estimée entre 15 et 20 kWh. Une capacité modeste, mais cohérente avec son usage quotidien, permettant en moyenne deux recharges par semaine. L’objectif est clair : proposer une mobilité simple, économique et sans contrainte, sans chercher la performance ni la sophistication.
Un positionnement tarifaire malin

L’un des points les plus intéressants du concept Hipster réside dans sa stratégie tarifaire. Dacia souhaite se placer entre les voiturettes électriques, comme la Citroën Ami, et les mini-citadines plus classiques telles que la Spring ou la Leapmotor T03. Cela signifierait un prix d’entrée aux alentours de 12 000 euros, voire moins selon les aides à l’achat.
À ce tarif, le Dacia Hipster deviendrait un véritable game changer sur le marché de la mobilité électrique, en offrant une voiture à part entière, utilisable sans compromis, et à un prix encore jamais vu pour un véhicule à quatre places 100 % électrique.
Des obstacles réglementaires à surmonter
Malgré ses promesses, le concept Hipster se heurte à une réalité administrative. Il ne peut actuellement être homologué comme une voiture classique, car il ne répond pas à la norme européenne GSR2, entrée en vigueur en 2024, qui impose de nombreuses aides à la conduite. Impossible également de l’homologuer en catégorie L7e (celle des voiturettes lourdes), puisque son poids dépasse largement les 450 kg autorisés.
Ce vide réglementaire freine donc pour l’instant toute production en série. Mais Dacia espère que l’Union européenne créera prochainement une catégorie spécifique inspirée des kei-cars japonaises, ces micro-voitures très populaires au Japon. Ce cadre pourrait ouvrir la voie à une nouvelle génération de petits véhicules électriques économiques et accessibles.
Une philosophie fidèle à l’esprit Dacia
Le Dacia Hipster incarne parfaitement la philosophie initiale du constructeur : aller à l’essentiel tout en innovant avec pragmatisme. Son design simple, sa conception astucieuse et son positionnement tarifaire en font une proposition unique sur le marché. Plus qu’un simple concept, il représente une réflexion sur la mobilité de demain, pensée pour ceux qui veulent un véhicule pratique, bon marché et respectueux de l’environnement.
En somme, le Dacia Hipster n’est pas qu’une curiosité de salon. C’est peut-être la réponse la plus intelligente à la crise du pouvoir d’achat automobile, une preuve que l’innovation ne passe pas toujours par la sophistication, mais parfois par le retour à la simplicité.
