Ce cuisinier allemand passionné de vieux Volkswagen fait sensation avec sa collection unique

Ce cuisinier allemand passionné de vieux Volkswagen fait sensation avec sa collection unique

Une collection insolite de combis, coccinelles et autres raretés mécaniques s’épanouit discrètement dans le sud de l’Allemagne, loin des circuits commerciaux ou des salons internationaux. Elle appartient à Markus Bertsche, 52 ans, cuisinier de profession et passionné invétéré de Volkswagen. Ce collectionneur atypique ne se contente pas d’entreposer des véhicules d’époque dans un garage poussiéreux : il leur redonne vie avec patience, minutie et un sens aigu de l’authenticité.

Une enfance bercée par la mécanique

C’est dès l’âge de 12 ans que Markus Bertsche découvre sa vocation parallèle. Initié à la mécanique par son père, qui avait pour habitude de ramener à la maison d’anciennes épaves à rafistoler, il commence à démonter et remonter des moteurs bien avant de pouvoir conduire. Sa première victime fut une Coccinelle Volkswagen, une icône déjà ancienne à l’époque, mais dont les entrailles n’avaient plus de secret pour lui après quelques mois de travail acharné.

Cette passion ne le quittera plus. Même lorsqu’il choisit la voie de la cuisine pour sa carrière professionnelle, Markus garde toujours un coin de sa tête — et surtout de son garage — pour ces véhicules qui symbolisent pour lui l’indépendance, l’authenticité et une époque révolue.

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Un rêve de Bulli devenu réalité

En 2010, son rêve d’enfance se concrétise enfin. Lors d’un passage à Munich, il met la main sur un Volkswagen T1 Bulli Typ 2 dans un état de délabrement avancé. Ce modèle, prisé des amateurs de vans et symbole des années hippies, était quasiment méconnaissable. Pour 9 900 euros, il repart avec le véhicule ainsi qu’un fourgon Sprinter rempli de pièces détachées.

Ce n’est qu’en 2012 que Markus se décide à entamer la restauration complète du véhicule. Un chantier titanesque qui lui prendra quatre ans. Il démonte, ponce, remplace, restaure, assemble, et finit par redonner vie à un authentique Volkswagen T1 Typ 2 Westfalia SO42, dans le respect absolu de la version d’origine.

L’intérieur du Bulli, baptisé Wolfgang, est un hommage au confort vintage : rideaux flottants aux fenêtres, petit réfrigérateur, pompe à eau manuelle, lit escamotable et mobilier en bois de poirier suisse. Ce dernier a été importé directement des États-Unis, preuve du souci du détail de son propriétaire.

Un compagnon de route à quatre pattes

Fait attendrissant, Markus a baptisé son combi « Wolfgang » en hommage à un chien en peluche qu’il transporte à chaque rassemblement automobile. Ce petit compagnon veille depuis le tableau de bord sur chaque virée estivale. Car Markus ne sort jamais son bijou en hiver. Il le réserve aux beaux jours, lorsque les routes sont sèches et les festivals de véhicules anciens nombreux à travers l’Allemagne et au-delà.

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Un musée roulant de dix-huit véhicules

La collection de Markus ne se limite pas à ce seul Bulli restauré. Elle s’étend à 17 autres véhicules anciens, tous signés Volkswagen. Parmi les plus rares, on trouve un Fridolin, petit utilitaire produit à un peu plus de 6 000 exemplaires pour les services postaux allemands et suisses. Ce véhicule peu connu du grand public a récemment fait sensation lors d’un rassemblement, éclipsant sans mal une Porsche rutilante et une Ferrari clinquante.

L’approche de Markus tranche avec celle d’autres collectionneurs. Pas de vitrines ni de podiums : il préfère les routes, les campings et les conversations entre passionnés. Pour lui, l’intérêt ne réside ni dans la spéculation ni dans la rareté pour elle-même, mais dans la restauration comme acte de mémoire. Chaque véhicule raconte une histoire, chaque pièce a été choisie avec soin, chaque trajet devient un hommage à un passé mécanique encore bien vivant.

Une passion qui roule encore

Aujourd’hui, son célèbre Bulli affiche seulement 120 000 kilomètres au compteur. Une distance modeste pour un véhicule de son âge, d’autant plus qu’il est toujours en état de marche et prêt à repartir pour une nouvelle aventure. Markus prévoit d’ailleurs de restaurer d’autres modèles prochainement. D’autres combis attendent déjà leur tour dans son garage, entre pièces détachées et outils patiemment rangés.

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Dans un monde automobile de plus en plus tourné vers la technologie, l’électrification et la connectivité, l’histoire de Markus Bertsche fait l’effet d’un doux rappel. Celui de la valeur du temps, de la transmission des gestes, et de la beauté d’un moteur qui redémarre après des décennies d’oubli. Une forme de poésie mécanique qui mérite toute sa place dans l’univers contemporain de l’automobile.

Clément

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