
Alors que la France s’éloigne progressivement du diesel, la tendance est toute autre à l’échelle européenne. Contre toute attente, en 2024, le gazole reste le carburant le plus vendu en Europe, devançant les hybrides et l’électrique. Avec plus de 4,2 millions d’immatriculations, soit 33 % de part de marché, le diesel maintient une place dominante, confirmant qu’il répond encore aux besoins spécifiques des automobilistes du Vieux Continent.
Une dynamique surprenante dans un marché en mutation
Alors que l’électrification est en pleine expansion et que l’hybride gagne du terrain, le diesel continue de séduire de nombreux conducteurs. Contrairement à la France, où son recul est marqué, plusieurs pays européens, notamment l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne, conservent une forte demande pour les modèles diesel, particulièrement pour des raisons d’autonomie, de consommation maîtrisée et de disponibilité des infrastructures.
En comparaison :
- Hybrides non rechargeables : 4 millions d’unités vendues (31,3 % du marché), incluant de nombreux modèles micro-hybrides.
- Électriques : 1,99 million d’unités (15,37 % de part de marché), en baisse de 6 % par rapport à 2023.
- Hybrides rechargeables : 952 000 immatriculations (7,34 % de part de marché).
- Essence : 1,35 million d’unités vendues (10,42 % du marché), une part qui continue de décroître.
Pourquoi le diesel résiste-t-il encore ?
Plusieurs facteurs expliquent cette résilience du diesel en Europe :
- Des besoins spécifiques : Les conducteurs effectuant de longs trajets ou ayant besoin d’un couple moteur élevé privilégient encore le diesel.
- Des infrastructures adaptées : Contrairement aux véhicules électriques, qui souffrent encore d’un réseau de recharge inégal, les voitures diesel peuvent compter sur un réseau dense de stations-service.
- Un coût d’usage compétitif : Malgré la montée en puissance des alternatives hybrides, le diesel conserve une consommation moindre par rapport aux motorisations essence.
Un recul progressif mais inexorable ?
Si le diesel domine encore le marché européen en 2024, son avenir reste incertain. Les ventes, bien que majoritaires, sont en légère baisse, signalant une transition progressive vers d’autres motorisations. Les hybrides enregistrent une progression de 20 % et devraient poursuivre leur ascension dans les années à venir.
Quant à l’électrique, bien qu’il peine à dépasser les 15 % de parts de marché, des modèles plus abordables comme la Citroën ë-C3, la Renault 5 électrique et la future Volkswagen ID.2 pourraient changer la donne.
Une dernière victoire pour le diesel ?
Si le diesel conserve son statut de carburant le plus vendu en Europe en 2024, son recul progressif semble inévitable. La transition vers des motorisations hybrides et électriques est engagée, mais la route est encore longue. Les prochains modèles et les politiques publiques joueront un rôle déterminant dans l’évolution du marché automobile européen. Affaire à suivre !