Carte grise : la taxe régionale explose, +77 % en Martinique depuis le 1er juillet

Carte grise taxe régionale

Depuis le 1er juillet 2025, les automobilistes de certaines régions françaises voient leur facture de carte grise grimper en flèche. En cause : la hausse du montant de la taxe régionale, principale composante du coût du certificat d’immatriculation. Trois territoires sont particulièrement concernés par cette revalorisation : deux régions métropolitaines et un département d’outre-mer, avec une hausse spectaculaire enregistrée en Martinique. Décryptage d’une évolution tarifaire qui ne laisse pas les usagers indifférents.

Une hausse décidée localement, mais qui impacte lourdement

Le certificat d’immatriculation, ou carte grise, est un document indispensable pour circuler légalement sur les routes françaises. Mais son obtention n’est pas gratuite : elle est soumise à plusieurs taxes, dont la plus importante est la taxe régionale, aussi appelée Taxe Y1. Son montant est calculé en fonction du nombre de chevaux fiscaux du véhicule, multiplié par un tarif unitaire décidé chaque année par les conseils régionaux.

Or, cette année encore, certaines régions ont choisi de revoir ce tarif à la hausse. Et si la pratique n’est pas nouvelle, l’ampleur de l’augmentation a de quoi faire grincer des dents.

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Martinique : +77 %, une flambée record

C’est sans conteste la Martinique qui connaît l’évolution la plus brutale. Jusqu’au 20 juin 2025, le cheval fiscal y était facturé 30 euros. Depuis le 1er juillet, le tarif s’envole à 53 euros, soit une hausse vertigineuse de près de 77 %. Cette décision place désormais le département ultra-marin au même niveau que des régions comme la Nouvelle-Aquitaine, bien loin du tarif historiquement avantageux dont bénéficiaient les usagers antillais.

D’autres régions concernées

Outre la Martinique, deux autres régions métropolitaines voient également leur tarif augmenter :

  • Centre-Val de Loire : le cheval fiscal passe à 60 euros.
  • Normandie : même tarif de 60 euros, rejoignant ainsi d’autres régions comme la Bretagne ou le Grand Est.

À titre de comparaison, voici quelques tarifs applicables au 1er juillet 2025 dans d’autres régions françaises :

  • Provence-Alpes-Côte d’Azur : 59 €
  • Nouvelle-Aquitaine : 53 €
  • Corse : 43 €
  • La Réunion : 57 € (depuis février 2025)

Il est à noter que ces tarifs sont révisables chaque année, les conseils régionaux étant libres de les ajuster en fonction de leurs budgets et priorités politiques.

Les véhicules “verts” ne sont plus exonérés

Jusqu’à récemment, les véhicules propres – hybrides, électriques ou roulant au gaz – bénéficiaient d’une exonération totale ou partielle de la taxe régionale dans de nombreuses régions. Ce n’est désormais plus le cas. L’État a mis fin à ce dispositif incitatif, et seuls les véhicules de plus de 10 ans continuent de bénéficier d’un abattement de 50 % sur cette taxe.

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Cette suppression de l’exonération pourrait freiner l’élan vers la mobilité propre, notamment dans un contexte où les véhicules électriques restent globalement plus chers à l’achat. Certains usagers pourraient y voir une contradiction avec les ambitions environnementales affichées par les autorités.

Conséquences pour les automobilistes

Pour les automobilistes concernés, la hausse de la taxe régionale peut représenter plusieurs dizaines voire centaines d’euros supplémentaires selon le véhicule. Un exemple concret : pour un véhicule de 8 chevaux fiscaux en Martinique, le coût de la taxe régionale passe de 240 à 424 euros, soit 184 euros de plus à débourser depuis le 1er juillet.

À cela s’ajoutent les autres taxes composant le coût global de la carte grise : taxe de gestion, redevance d’acheminement, taxe sur les véhicules polluants, etc. Autant d’éléments qui rendent la facture finale toujours plus salée pour les automobilistes.

Un enjeu budgétaire pour les régions

Derrière ces augmentations se cachent souvent des impératifs budgétaires. La taxe régionale représente une ressource financière importante pour les régions, utilisée notamment pour financer les transports publics, les infrastructures routières ou encore la formation professionnelle.

En augmentant cette taxe, les conseils régionaux espèrent compenser la baisse d’autres recettes fiscales, tout en conservant une certaine autonomie financière. Mais cette stratégie risque de faire polémique, surtout en période d’inflation et alors que le pouvoir d’achat reste au cœur des préoccupations des Français.

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