Une Bugatti abandonnée dans un garage vendue pour 4 millions de dollars

Une Bugatti abandonnée dans un garage vendue pour 4 millions de dollars

Au cœur d’un garage poussiéreux à Newcastle, au Royaume-Uni, une voiture de légende a refait surface après plus d’un demi-siècle d’oubli. Il s’agit d’une Bugatti Type 57S Atalante, l’un des modèles les plus rares et les plus prisés de la marque française. Mise aux enchères récemment, cette automobile exceptionnelle a trouvé preneur pour la somme vertigineuse de 4 millions de dollars. Un événement qui bouleverse les codes du marché des voitures de collection et fascine les passionnés d’histoire automobile.

Une pièce d’histoire surgie du passé

Livrée neuve en 1937 à Francis Curzon, cinquième comte Howe et ancien pilote des 24 Heures du Mans, cette Bugatti Type 57S Atalante ne tarde pas à passer entre les mains du docteur Harold Carr dans les années 1950. Après quelques décennies d’usage, le médecin choisit de remiser la voiture dans son garage, où elle restera intouchée pendant près de cinquante ans. À la mort de ce dernier, ses proches découvrent la voiture intacte, cachée sous une couche de poussière, mais avec tous ses éléments d’origine : moteur, châssis et carrosserie.

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Ce modèle précis fait partie d’une série très limitée : seuls 17 exemplaires de la Type 57S Atalante ont été produits avant la Seconde Guerre mondiale. Ce chiffre réduit en fait déjà un objet rare. Mais la surprise vient surtout de son état de conservation exceptionnel. Aucun démontage, aucune restauration invasive. Un véritable trésor mécanique dans son jus, comme figé dans le temps.

Une vente exceptionnelle orchestrée à Paris

La célèbre maison Bonhams, spécialisée dans les ventes aux enchères d’automobiles prestigieuses, a été chargée de l’authentification et de la mise en vente. Présentée à Paris, la Bugatti a attiré les regards les plus aiguisés du monde des collectionneurs. Plusieurs acheteurs, allant de riches particuliers à des musées automobiles, se sont livrés une bataille discrète mais acharnée.

Ce qui a fait pencher la balance ? L’authenticité du véhicule. Dans un marché où la restauration à outrance est de plus en plus remise en question, cette voiture offrait un témoignage pur d’une époque révolue. Le moteur, jamais remplacé, ronronne encore comme à sa sortie d’usine. La carrosserie, dessinée par Jean Bugatti lui-même, arbore ses lignes sobres et élégantes, loin des standards actuels mais riches d’un charme inimitable.

L’état d’origine comme nouveau graal des collectionneurs

La tendance est claire : l’authenticité prime. Là où la restauration intégrale était jadis considérée comme une obligation, on assiste aujourd’hui à un renversement des valeurs. La Bugatti Type 57S Atalante redécouverte s’inscrit dans cette nouvelle logique. Les collectionneurs ne cherchent plus seulement le luxe ou la brillance, mais l’histoire dans sa forme la plus brute.

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Chaque rayure, chaque imperfection raconte un épisode de vie. La patine, loin d’être un défaut, devient un atout. Ce retour à l’origine permet une immersion totale dans l’époque de création de ces modèles mythiques. Un engouement qui bouleverse les enchères et redéfinit les critères de valeur dans l’univers automobile.

Une icône qui fait renaître l’espoir de trouvailles similaires

L’histoire de cette Bugatti réveillera sans doute les esprits curieux. Combien de trésors dorment encore dans des granges ou des garages privés ? Combien d’icônes mécaniques ont été oubliées, à l’abri des regards, attendant d’être redécouvertes ?

La vente de cette Type 57S devrait encourager de nombreuses initiatives de recherche. Non pas dans l’objectif de restaurer à tout prix, mais dans l’optique de préserver. La distinction entre l’état original et l’état neuf prend tout son sens. On ne parle plus seulement de mécanique, mais de mémoire industrielle.

Un message fort au marché automobile classique

À travers cette vente, c’est aussi un signal qui est envoyé à toute l’industrie des voitures de collection. Entre authenticité, rareté et narration, une voiture peut atteindre des sommets de valeur sans le moindre travail de rénovation. Cette approche plus respectueuse de l’histoire du véhicule fait écho à une génération de passionnés qui valorise l’âme autant que la carrosserie.

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La Bugatti de Newcastle n’est donc pas qu’un objet de luxe. Elle devient un symbole. Celui d’un patrimoine oublié, redécouvert et désormais chéri pour ce qu’il est : une pièce authentique de l’histoire de l’automobile. Une page précieuse retrouvée dans un vieux garage, qui vient s’ajouter au grand livre de la passion automobile.

Clément

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