Bonus écologique 2025 : Hyundai, Citroën et Volvo décrochent la subvention surprise !
Le bonus écologique, pivot stratégique de la transition automobile en France, continue d’évoluer au rythme des enjeux industriels et environnementaux. Si plusieurs modèles étaient jusqu’ici dans l’incertitude, un nouvel arrêté vient d’élargir la liste des véhicules électriques éligibles à cette subvention, avec quelques surprises notables. Le Hyundai Inster, le Volvo EX30 et le Citroën ë-C5 Aircross font désormais partie des bénéficiaires, bien que tous ne partaient pas avec les mêmes atouts.
Le bonus écologique, une aide désormais sous conditions renforcées
Depuis le 1er juillet 2025, le bonus écologique repose sur un nouveau mécanisme. Il ne provient plus directement du budget de l’État, mais s’appuie sur le dispositif des Certificats d’économie d’énergie, financés par les fournisseurs d’énergie. Ce système permet de prolonger l’aide à l’achat malgré l’épuisement du budget initial prévu pour l’année. Une enveloppe additionnelle estimée entre 400 et 500 millions d’euros a ainsi été débloquée pour le second semestre.
Mais pour obtenir ce coup de pouce, les véhicules doivent répondre à un critère essentiel : un score environnemental minimum, aussi appelé écoscore. Ce dernier est devenu un véritable sésame. Il conditionne non seulement l’attribution du bonus, mais aussi certains avantages fiscaux comme l’évaluation de l’avantage en nature des véhicules de fonction ou encore l’accès à la taxe annuelle incitative pour les modèles à faibles émissions.
Le Hyundai Inster, une arrivée inattendue

Parmi les nouvelles voitures validées, le Hyundai Inster attire l’attention. Fabriqué en Corée du Sud, ce petit crossover urbain ne semblait pas avoir les cartes en main pour franchir le seuil du score environnemental. Pourtant, l’arrêté du 16 juillet 2025 vient confirmer son éligibilité au bonus écologique.
Seule nuance : la subvention sera réservée à la version cinq places. Ce choix s’explique par le fait que l’écoscore prend en compte le nombre de passagers. Ainsi, bien que cette déclinaison ne soit pas la plus ergonomique pour les utilisateurs – la cinquième place étant souvent symbolique et incompatible avec la banquette coulissante – elle devient stratégique pour les acheteurs français. Cette subtilité illustre les paradoxes du système, qui pousse parfois à choisir une configuration moins pratique pour bénéficier d’une aide.
Citroën ë-C5 Aircross, une validation sans surprise
À l’inverse du Hyundai Inster, le Citroën ë-C5 Aircross coche toutes les cases dès le départ. Produit à Rennes, en France, il est logiquement éligible au bonus. Cette confirmation renforce encore l’attractivité de ce SUV électrique dans le paysage automobile français. Fabriqué localement, affichant un bon score environnemental, il représente une valeur sûre pour les consommateurs en quête de cohérence écologique et d’incitation financière.
Volvo EX30 : un changement stratégique de site payant
Le cas du Volvo EX30 est plus complexe. Initialement fabriqué en Chine, ce SUV compact de la marque suédoise ne répondait pas aux critères du nouveau mode de calcul du score environnemental. En effet, depuis début 2025, la notion de site d’assemblage a été remplacée par celle de site de fabrication, une mesure visant à pénaliser les modèles produits à bas coût hors d’Europe.
Volvo a alors pris la décision stratégique de transférer la production en Belgique, à Gand, afin de répondre aux nouvelles exigences. Même si certaines étapes, comme l’emboutissage, sont encore réalisées en Chine, ce changement a suffi pour que le modèle atteigne le seuil de l’écoscore. Une opération gagnante pour le constructeur, d’autant que l’EX30 avait souffert d’un net ralentissement des ventes au premier semestre 2024.
DS N°8 : trop chère pour le bonus, mais des avantages fiscaux

Autre nom ajouté à la liste, la DS N°8 ne pourra pas prétendre au bonus écologique en raison de son prix élevé. Toutefois, son bon score environnemental lui permet de bénéficier d’avantages non négligeables pour une voiture de fonction. Ce positionnement reflète la stratégie de DS Automobiles, qui mise davantage sur le haut de gamme et les flottes professionnelles que sur le grand public.
Des ajustements qui montrent la flexibilité du dispositif
L’évolution du bonus écologique et l’ajout progressif de modèles illustrent une certaine souplesse des autorités françaises face à la complexité des chaînes de production mondialisées. Alors que le score environnemental semblait exclure d’office les modèles venus d’Asie, l’exemple du Hyundai Inster montre qu’il existe des marges d’adaptation, notamment selon les versions proposées.
De son côté, Volvo démontre que les marques peuvent réagir et modifier leur stratégie industrielle pour rester compétitives sur le marché européen, quitte à revoir leur implantation géographique.
Vers un écosystème plus vert et plus local ?
Ces ajustements tracent un chemin vers une industrie automobile plus respectueuse de l’environnement et mieux ancrée en Europe. Si la rigueur des critères pousse les constructeurs à revoir leurs chaînes logistiques, elle favorise aussi les véhicules produits localement, à l’image du ë-C5 Aircross. Cela pourrait à terme encourager le développement de sites de production européens pour répondre à une demande croissante en véhicules propres.
En attendant, les consommateurs doivent redoubler de vigilance sur les conditions d’éligibilité, car tous les modèles ne sont pas logés à la même enseigne, même au sein d’une même gamme. Un détail technique ou une configuration spécifique peut faire toute la différence sur la facture finale.
