Audi A6 Avant e-tron : 1 200 km sans stress, l’électrique rivalise enfin avec le thermique !
Rouler sur de longues distances en électrique est-il encore un défi en 2025 ? L’Audi A6 Avant e-tron performance prouve le contraire. En réalisant un périple de 1 200 km à son volant, le doute n’est plus permis : l’électrique peut désormais rivaliser avec le thermique sur l’autoroute, à condition d’adopter les bons réflexes. Voici le récit d’une expérience de conduite fluide, confortable et étonnamment rassurante.
Une vraie Audi A6, mais en électrique
Première impression dès les premiers kilomètres : l’Audi A6 Avant e-tron ne cherche pas à révolutionner l’image de la routière aux anneaux. Elle reste fidèle à ce que l’on attend d’une A6. Longue de 4,93 mètres, avec un empattement généreux de 2,95 mètres, cette version électrique affiche une silhouette presque identique à celle de sa cousine thermique. Seul un regard averti pourra deviner sa nature 100 % électrique.
Sous le capot, point de moteur diesel ou essence, mais une machine électrique développant 367 chevaux, alimentée par une batterie de 94,0 kWh utiles. Propulsion oblige, les sensations de conduite diffèrent légèrement, mais la douceur, la stabilité et le silence sont bien là, fidèles aux standards de la marque allemande.
Une autonomie qui rassure
Avec un tel pack de batteries, la question de l’autonomie prend une autre dimension. Sur route, l’A6 e-tron peut largement dépasser les 500 km, notamment grâce à une consommation mesurée : 17,5 kWh/100 km relevés sur un trajet mixte sans effort particulier pour économiser. Sur autoroute, même à 135 km/h stabilisés (130 km/h réels), la berline électrique parcourt environ 300 km sans broncher. En roulant un peu plus modérément, il est tout à fait possible d’espacer davantage les arrêts.
Au terme de 1 200 km, essentiellement avalés sur l’autoroute A6, l’ordinateur de bord affichait une moyenne de 20,6 kWh/100 km. Une valeur flatteuse qui place l’A6 e-tron parmi les meilleures grandes routières électriques du marché. Certes, son prix n’est pas à la portée de toutes les bourses — 78 670 euros pour cette version performance — mais l’agrément et les prestations sont à la hauteur.

Une recharge express, vraiment
L’un des atouts majeurs de l’A6 Avant e-tron, c’est sa compatibilité avec les charges ultra-rapides grâce à son architecture 800 volts. Elle accepte jusqu’à 270 kW en courant continu, ce qui permet des recharges éclairs. Lors de notre essai, plusieurs pointes à plus de 250 kW ont été enregistrées. Même à 50 % de batterie, elle absorbait encore 200 kW, et à 65 %, elle tournait autour de 155 kW. Concrètement, un arrêt de 15 à 20 minutes suffit à récupérer plusieurs centaines de kilomètres d’autonomie, à condition bien sûr de trouver un chargeur compatible — ce qui est aujourd’hui aisé sur les grands axes.
Sur un trajet de 600 km, deux arrêts de 10 minutes chacun suffisent pour arriver à destination sans stress, un exploit qu’aucune électrique ne pouvait revendiquer il y a encore cinq ans.
Confort et espace : mission accomplie
À bord, on retrouve l’ADN Audi. L’habitacle est spacieux, bien insonorisé et offre un confort de haut vol. Seul bémol, conséquence du plancher de batterie : l’assise est un peu plus haute qu’à l’accoutumée, ce qui oblige les passagers arrière à replier un peu les jambes. Rien de rédhibitoire, mais cela rappelle que même les meilleures électriques doivent encore composer avec certaines contraintes techniques.
Le coffre, quant à lui, affiche une belle capacité de 502 dm³, ce qui en fait un compagnon idéal pour les départs en vacances ou les longs déplacements professionnels.
Une nouvelle manière de voyager
Finalement, le principal enseignement de cette expérience est simple : avec une voiture comme l’Audi A6 Avant e-tron, voyager en électrique devient presque banal. À condition d’utiliser le GPS intégré — qui planifie les arrêts et préconditionne la batterie avant la recharge —, la conduite se fait en toute sérénité. Fini le stress de la panne sèche ou la recherche désespérée de borne.
Le réseau de recharge s’étoffe, la technologie mûrit, et les conducteurs n’ont plus besoin d’être des pionniers militants pour franchir le pas. Même si un diesel reste plus économique au kilomètre sur très longues distances, l’écart se réduit à vue d’œil, surtout quand on intègre la qualité de l’expérience à bord.
