
Lorsqu’un conducteur accumule des sinistres responsables, des infractions graves ou des accidents répétés, il peut être classé comme malussé par son assureur. Cette situation entraîne une augmentation des primes d’assurance et, dans certains cas, des difficultés pour trouver un nouvel assureur. Dans cet article, nous vous expliquons ce qu’est un conducteur malussé, comment fonctionne le système de bonus-malus, quelles sont les conséquences sur l’assurance et quelles solutions existent pour continuer à rouler en toute sérénité.
Qu’est-ce qu’un conducteur malussé ?
Un conducteur est considéré comme malussé lorsque son coefficient de réduction-majoration (CRM), aussi appelé bonus-malus, dépasse un certain seuil en raison d’accidents responsables ou d’infractions graves.
Ce système est utilisé par les compagnies d’assurance pour évaluer le niveau de risque d’un assuré et ajuster ses tarifs en conséquence.
Comment fonctionne le bonus-malus ?
- Chaque conducteur commence avec un coefficient de 1.
- Chaque année sans accident responsable, ce coefficient baisse de 5 % (bonus).
- En cas d’accident responsable, le coefficient augmente de 25 % (malus).
- Après plusieurs accidents, le coefficient peut atteindre 3,50, soit une majoration de 250 % sur le prix de l’assurance.
💡 Bon à savoir : Un malus disparaît après 2 ans sans sinistre responsable.
Quels sont les impacts d’un malus sur l’assurance auto ?
Un conducteur malussé fait face à plusieurs conséquences :
1. Une augmentation des primes d’assurance
Le premier effet immédiat du malus est la hausse du tarif de l’assurance. Plus le coefficient malus est élevé, plus le prix grimpe, rendant l’assurance parfois très coûteuse.
2. Une résiliation possible du contrat
En cas de trop nombreux sinistres ou d’infractions graves (alcoolémie, délit de fuite, excès de vitesse majeur), certaines compagnies décident de résilier le contrat du conducteur, le jugeant trop risqué.
3. Des difficultés à trouver une nouvelle assurance
Les assureurs traditionnels peuvent refuser d’assurer un conducteur malussé. Il doit alors se tourner vers des assurances spécialisées, souvent plus chères.
4. Une couverture limitée
Les conducteurs malussés ont souvent accès uniquement à des assurances au tiers, qui couvrent uniquement les dommages causés aux autres et non leur propre véhicule.
Quelles solutions pour s’assurer en étant malussé ?
Même en étant malussé, il est possible de trouver une assurance adaptée. Voici quelques solutions :
1. Comparer les offres d’assurance spécialisées
Certaines compagnies proposent des assurances spécifiques pour conducteurs malussés, avec des formules adaptées et des prix moins prohibitifs.
💡 Astuce : Utiliser des comparateurs en ligne pour identifier l’offre la plus avantageuse.
2. Opter pour une assurance auto au tiers
Pour réduire la facture, il est souvent recommandé de choisir une assurance au tiers, qui couvre uniquement les dommages causés aux autres.
💰 Avantage : Prime d’assurance réduite par rapport à une formule tous risques.
3. Réduire son malus progressivement
- Conduire sans accident pendant 2 ans permet d’effacer totalement un malus.
- Un stage de récupération de points peut améliorer le dossier et rassurer un assureur.
- Certains contrats proposent une option “récupération progressive”, réduisant le malus plus rapidement.
4. Payer en plusieurs fois pour alléger la charge
Certaines compagnies proposent des paiements mensuels pour éviter un impact financier trop important.
5. Faire appel au Bureau Central de Tarification (BCT)
Si aucun assureur n’accepte votre dossier, le Bureau Central de Tarification peut obliger une compagnie à vous assurer, au tarif réglementé.
💡 À noter : Cette procédure peut prendre plusieurs semaines, il est donc important d’anticiper.
🎯 Ce qu’il faut retenir
Être malussé ne signifie pas qu’il est impossible de s’assurer, mais cela complique les démarches et augmente les coûts. En comparant les offres, en adaptant sa couverture et en adoptant une conduite prudente, il est possible de retrouver une assurance abordable et, à terme, de faire disparaître le malus.