Ariel Atom 4RR : la fusée de 525 ch pour les 25 ans d’une légende de la radicalité
Depuis un quart de siècle, l’Ariel Atom défie toutes les conventions automobiles. Avec son look de voiture de course à peine maquillée pour la route, son châssis tubulaire apparent et sa philosophie extrême, elle a toujours incarné l’essence même du plaisir brut de conduite. Pour fêter dignement ses 25 ans, la marque britannique dévoile une version anniversaire explosive : l’Ariel Atom 4RR. Plus puissante, plus affûtée, plus radicale que jamais, elle s’impose comme la version ultime d’une légende née pour la piste.
25 ans de démesure sur quatre roues
Quand l’Ariel Atom a vu le jour en 1999, elle a immédiatement bousculé les codes. Pas de carrosserie au sens traditionnel, pas de gadgets superflus, un poids plume et un moteur nerveux : tout dans cette sportive est pensé pour maximiser les sensations. De la version initiale animée par un modeste bloc Rover jusqu’à l’exubérante Atom V8 forte de 500 chevaux, le modèle n’a cessé de repousser les limites. Aujourd’hui, Ariel franchit un nouveau cap avec la 4RR, une série limitée à seulement 25 exemplaires. Un clin d’œil assumé à l’anniversaire du modèle, mais aussi un avertissement à ceux qui croiraient encore que l’Atom pourrait se civiliser.
Un look qui ne laisse aucun doute
Dès le premier regard, la 4RR impose sa présence. Lame avant massive, aileron digne d’une monoplace de course, livrée jaune et noire éclatante : elle n’a rien d’une sportive timide. Le châssis tubulaire typique est bien sûr conservé, mais l’ensemble a été affiné pour offrir une aérodynamique encore plus efficace sur circuit. Fidèle à son ADN, l’Atom ne s’embarrasse toujours pas de pare-brise ni de portières, se contentant de deux petits saute-vents pour protéger les occupants. Ce dépouillement total est assumé et revendiqué : ici, tout est au service de la performance.

Un moteur Honda survolté
Sous le capot arrière, Ariel n’a pas opté pour un moteur exotique ou un V8 tonitruant. La marque a choisi un bloc bien connu des amateurs de sportives : le 2.0 litres turbo de la Honda Civic Type R. Mais dans cette version 4RR, ce quatre cylindres passe un cap spectaculaire. Grâce à des pièces internes retravaillées et une gestion moteur revue, il délivre désormais 525 chevaux pour 550 Nm de couple. Une prouesse sur un moteur aussi compact.
Ce chiffre prend encore plus de sens lorsqu’on le met en relation avec le poids de la voiture, toujours inférieur à 700 kg. Résultat : un rapport poids/puissance hallucinant de 1,33 kg/ch. De quoi pulvériser le 0 à 100 km/h en moins de 2,7 secondes, selon les estimations. La précédente version 4R atteignait déjà cette vitesse en 2,7 s. Autant dire que la 4RR s’annonce comme une véritable fusée pour la piste.
Taillée pour les pistards aguerris
Ariel ne s’en cache pas : cette 4RR s’adresse à un public averti. Avec une telle puissance, une aérodynamique affûtée comme un scalpel et un confort quasi inexistant, elle ne pardonnera aucune erreur. Le châssis a été optimisé pour encaisser la puissance et exploiter les performances sur circuit. Le centre de gravité très bas, les suspensions réglables et le freinage surdimensionné participent à une expérience de pilotage intense et sans filtre.
Cette philosophie se résume dans le slogan de la marque : *Serious Fun*. Oui, l’Atom est une voiture pensée pour le plaisir, mais un plaisir qui ne tolère ni approximation ni amateurisme.
Une rareté qui ne traversera peut-être jamais la Manche
Seulement 25 exemplaires de l’Atom 4RR seront produits, à la commande. Ariel reste fidèle à sa démarche artisanale et n’a pas encore communiqué de tarif officiel. Celui-ci sera annoncé d’ici la fin de l’année, en même temps que la fiche technique complète. Une chose est sûre : cette édition spéciale ne sera pas donnée. Et encore moins accessible en France, où son homologation semble très peu probable au vu de ses spécificités.
Une icône toujours plus extrême
L’Ariel Atom 4RR ne cherche pas à séduire le grand public. Elle parle aux puristes, à ceux qui considèrent qu’un volant, un siège et quatre roues suffisent pour créer l’émotion. En 25 ans, la marque n’a jamais trahi cette vision, et cette nouvelle version ne fait que la renforcer. Dans un monde automobile de plus en plus normé, aseptisé et électrifié, l’Atom 4RR sonne comme un baroud d’honneur, une déclaration d’amour à la performance sans compromis. Une chose est certaine : elle fera date dans l’histoire des sportives extrêmes.
