Ariel Atom : 25 ans de folie mécanique et toujours prête à défier les supercars

Ariel Atom : 25 ans de folie mécanique et toujours prête à défier les supercars

L’Ariel Atom fête cette année ses 25 ans d’existence. Une voiture unique, à contre-courant de tout ce que le marché propose, véritable démonstration de radicalité mécanique à l’anglaise. Légère, bruyante, vive, elle a marqué son époque par sa conception audacieuse et son efficacité redoutable. Retour sur l’histoire d’un engin conçu pour les puristes.

Un projet fou devenu réalité

Au début des années 2000, Ariel prend tout le monde à contre-pied avec un projet aussi irréaliste qu’ambitieux : fabriquer une voiture de sport ultra-légère, sans toit, sans portières, sans fioritures, mais homologuée pour la route. Le résultat est saisissant. L’Ariel Atom, avec ses 500 kg sur la balance, se présente comme une barquette à châssis tubulaire apparent, davantage inspirée des monoplaces de compétition que des sportives de série.

Le premier moteur choisi est le Rover K-Series, bien connu des amateurs de Lotus Elise S1. Mais Ariel ne tarde pas à changer de stratégie moteur. Très rapidement, c’est le bloc Honda K20 qui est préféré. Issu des Civic Type R et Integra Type R, ce moteur 2,0 litres atmosphérique développe dans sa configuration initiale 200 chevaux, avec un régime qui grimpe allègrement à plus de 8000 tours/minute.

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Dans une voiture si légère, les sensations sont immédiates et brutes. Le moteur semble collé au dos du conducteur, l’admission d’air rugit à hauteur d’oreille et chaque accélération donne l’impression de décoller. Une fois suralimenté via un compresseur, ce moteur permet à l’Ariel Atom d’atteindre les 100 km/h en moins de trois secondes. Un chiffre habituellement réservé aux supercars.

Une notoriété explosive grâce à Top Gear

La notoriété de l’Atom explose véritablement en 2005 lors de sa présentation par Jeremy Clarkson dans un épisode resté célèbre de l’émission Top Gear. Le présentateur britannique y est filmé à bord de l’Atom à pleine vitesse, le visage déformé par le vent. Aucun pare-brise, aucune assistance électronique, seulement de la performance brute. Cette séquence devient virale et propulse la petite société britannique sur le devant de la scène.

À l’époque, Ariel ne compte que sept employés. Leurs locaux sont modestes, mais l’enthousiasme est immense. L’Atom devient alors un symbole de l’ingénierie artisanale britannique, efficace et passionnée.

Un V8 sur une coque de 550 kg

Si la version à moteur Honda paraît déjà délirante, Ariel repousse encore les limites avec l’Atom V8. Cette version extrême utilise deux blocs de moto Suzuki GSX-R Hayabusa fusionnés en un V8 capable de dépasser les 10 000 tours/minute. Le résultat est démentiel : 500 chevaux pour seulement 550 kg.

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Le 0 à 100 km/h est abattu en 2,5 secondes. La vitesse de pointe atteint 322 km/h. À ce niveau de performance, l’Atom V8 rivalise sans complexe avec des hypercars vendues plusieurs millions. Ariel ne produira que 25 exemplaires de cette version délirante, affichée à plus de 124 000 livres. Mais pour les connaisseurs, c’est une véritable pièce de collection.

Une philosophie inchangée après 25 ans

Aujourd’hui encore, Ariel continue de résister à la normalisation à outrance de l’industrie automobile. L’Atom 4, dernière en date, conserve la même recette tout en intégrant les évolutions nécessaires pour rester homologuée. Elle embarque désormais le K20C, version turbocompressée du moteur Honda, développant 320 à 350 chevaux selon la configuration.

Et pour fêter ses 25 ans, Ariel ne fait pas les choses à moitié. Une nouvelle déclinaison baptisée Atom 4RR est présentée en 2025. Elle pousse le bloc K20C à 525 chevaux grâce à une préparation extrême et un kit aérodynamique très développé. Cette version est directement dérivée de l’Atom 4R de 400 chevaux et vise les amateurs de conduite sur circuit ultra-performante.

Ariel propose aussi le Nomad, déclinaison tout-terrain de l’Atom, équipée d’un moteur Ford EcoBoost de 260 chevaux. Là encore, on retrouve le même esprit : poids contenu, châssis tubulaire apparent, propulsion et fun immédiat.

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Une production toujours artisanale

Basée dans le Somerset, la petite entreprise a tout de même grandi. Elle emploie désormais 28 personnes et produit entre 60 et 90 véhicules par an. Chaque modèle est assemblé à la main, selon les spécifications des clients, perpétuant une tradition d’exclusivité et de qualité artisanale.

En un quart de siècle, l’Ariel Atom est passée du statut de curiosité excentrique à celui d’icône automobile. Elle incarne un luxe rare : celui de la déraison maîtrisée, d’une voiture pensée avant tout pour donner des frissons à ceux qui ont le courage de l’apprivoiser.

Clément

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