A1 : amendes dès le 16 octobre pour la voie de covoiturage
Dès le 16 octobre 2025, les conducteurs qui emprunteront la voie dédiée au covoiturage sur l’A1, dans le sens Paris-Lille, entre Dourges et Seclin, devront se conformer strictement aux règles sous peine de recevoir un PV. Cette mesure marque la fin d’une phase pédagogique qui a duré près de deux ans depuis la mise en service de cette voie spéciale en septembre 2023. L’objectif de cette voie est de fluidifier le trafic aux heures de pointe et d’encourager le covoiturage, mais désormais, la sanction sera automatique pour tous les contrevenants.
Une voie pensée pour le covoiturage et la sécurité
La voie de covoiturage s’étend sur 13 kilomètres et est réservée aux véhicules particuliers transportant au moins deux personnes, ainsi qu’à certains véhicules professionnels et d’intérêt général prioritaires. Cette infrastructure fonctionne sur des créneaux précis, principalement le matin, lorsque la circulation est la plus dense. Pour sécuriser les usagers et réguler le trafic, la vitesse sur cette voie est limitée à 70 km/h lors de son activation, comme l’indiquent les panneaux lumineux disposés sur l’autoroute. Cette limitation s’applique à tous, voitures comme deux-roues, afin de réduire le risque d’accidents et de garantir une circulation fluide dans cette portion stratégique de l’A1.
Le radar de vidéoverbalisation est opérationnel
Depuis avril 2025, un radar de vidéoverbalisation est installé sur la voie, 2 km après l’échangeur de Carvin, avant l’aire de repos de Phalempin. Ce radar utilise la technologie infrarouge pour détecter la présence humaine à bord des véhicules et peut distinguer un passager d’un mannequin ou d’un animal. Pendant la phase pédagogique, il ne sanctionnait aucun conducteur afin de laisser le temps aux automobilistes de s’adapter aux nouvelles règles. Cette période d’adaptation a permis aux conducteurs de comprendre le fonctionnement de la voie et de s’organiser pour partager leurs trajets, mais elle prend fin avec le lancement officiel des contraventions le 16 octobre.

Des amendes qui pourraient concerner des dizaines de milliers d’usagers
À partir de cette date, toutes les infractions relevées par le radar seront sanctionnées par un PV forfaitaire de 135 euros. Les autorités estiment que cette mesure pourrait toucher un grand nombre de conducteurs. Selon les observations de la Direction interdépartementale des routes nord, près de 45 % des véhicules circulent actuellement au-dessus de la vitesse autorisée sur cette voie et 49 % ne respectent pas la règle du covoiturage, en n’embarquant qu’une seule personne à bord. Ces chiffres laissent anticiper une première vague importante de contraventions.
Un appel au civisme et à l’adaptation
Les responsables locaux espèrent que les conducteurs respecteront les règles pour éviter une surcharge du système de contrôle et des désagréments majeurs dès le premier jour de verbalisation. Xavier Matykowsky, directeur adjoint de la DIR Nord, a reconnu qu’il s’agissait d’un saut dans l’inconnu pour les autorités et les usagers. Le respect des règles de cette voie pourrait néanmoins modifier durablement les comportements et inciter davantage d’automobilistes à opter pour le covoiturage, contribuant à la réduction du trafic et à une meilleure sécurité sur cette portion de l’autoroute.
Le rôle de la voie de covoiturage dans la fluidité du trafic
Cette voie est inspirée d’initiatives similaires, comme celles mises en place sur le périphérique parisien ou l’A13. Lorsqu’elle est activée, elle permet de diminuer les embouteillages en concentrant les véhicules transportant plusieurs passagers dans une file dédiée. La vitesse réduite à 70 km/h et les panneaux lumineux contribuent à un déplacement plus sûr et régulier, tout en incitant les automobilistes à partager leurs trajets. Au-delà de la sanction financière, le dispositif a pour vocation de changer les habitudes de déplacement et d’encourager une mobilité plus responsable.
Un suivi technologique précis
Le radar de vidéoverbalisation illustre l’usage croissant de la technologie pour gérer le trafic et faire respecter les règles sur les autoroutes. Grâce à ses capteurs sophistiqués, il peut déterminer avec précision si un véhicule respecte la règle du covoiturage et s’il circule à une vitesse adaptée. L’installation de ce type de radar répond à un double objectif : améliorer la sécurité des usagers et favoriser les solutions de mobilité partagée. Les automobilistes devront désormais être vigilants et respecter à la fois les conditions de passagers et les limitations de vitesse pour éviter les sanctions.
Une transition vers un covoiturage plus strict
La mise en service de ce radar marque un tournant dans la gestion de la voie de covoiturage de l’A1. Après une phase de tolérance et d’adaptation, les autorités mettent en œuvre un contrôle strict, ce qui devrait renforcer l’efficacité du dispositif. Les automobilistes qui ne se conformeront pas aux règles risquent non seulement une amende, mais contribueront à la congestion sur une route qui cherche justement à fluidifier le trafic. Le 16 octobre sera donc une date clé pour cette portion de l’A1 et pour les habitudes de déplacement des conducteurs.
Cette mesure s’inscrit dans une logique plus large de gestion intelligente du trafic et de promotion du covoiturage en France. Elle combine régulation de vitesse, contrôle automatisé et incitation à partager les trajets pour répondre aux enjeux de sécurité, d’environnement et de fluidité sur l’autoroute. Les conducteurs ont désormais la responsabilité de respecter ces nouvelles règles pour profiter des avantages d’une voie dédiée au covoiturage sans risque de sanction.
